Sept des dix crèches gérées par la Communauté d'agglomération du Pays basque étaient fermées ce jeudi en raison d'un mouvement national contre un projet de réforme. Les professionnels de la petite enfance s'inquiètent d'une dégradation des conditions d'accueil des petits dans les crèches.
200 manifestants se sont rassemblés ce jeudi 28 mars devant le Conseil départemental à Bayonne, au Pays basque. La réforme des modes d'accueil sur laquelle planche le gouvernement suscite de vives inquiétudes. A tel point que deux syndicats, la CGT et la CFDT appelaient à une journée nationale de mobilisation.
Aucun écrit sur ce projet n'est disponible mais une délégation du collectif "Pas de bébés à la consigne" a été reçue le 21 mars dernier par la secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé, Christelle Dubos.
Le collectif fait état de plusieurs mesures envisagées. Parmi lesquelles "La suppression du ratio de 40% des professionnels les plus qualifiés, et une dégradation de l'encadrement". Des mesures qui font réagir Marina Guillet, élue CGT :
Sur son site, le collectif avance aussi la possibilité d'accueillir en surnombre quasiment toute la semaine, une surface d'accueil dans les grandes villes ramenée de 7 m² à 5,5 m².Moins de diplômés dans les structures, c'est moins de personnel formé. Un taux d'encadrement avec un adulte pour 5 enfants jusqu'à 15 mois, 8 au delà, c'est un taux dégradé .
Fabienne Loustalot, de la CFDT le déplore :
Les conditions d'accueil des tout petits seraient vraiment dégradées et nos conditions de travail de plus en plus difficiles.
Margaux Souveste, professionnelle de la petite enfance à Cambo refuse de "voir le bébé comme un objet et non pas comme un être humain. Pour chaque enfant, nous avons un projet ".
Le collectif "Pas de bébés à la consigne" a adressé ce jour une lettre ouverte à la secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé dans laquelle, il avance des propositions pour une réforme qui permette d'augmenter la capacité d'accueil dans les crèches tout en garantissant la qualité.
Lettre ouverte de "Pas de bébés à la consigne"