Grève des enseignants : la loi Blanquer, est une "remise en cause du territoire"

Ils sont des milliers à battre le pavé dans toute la France. Les enseignants sont en grève ce jeudi 4 avril et manifestent contre la loi du ministre Jean-Michel Blanquer pour l'école de la confiance. Le regroupement annoncé des collèges avec les écoles élémentaires cristallise la crispation.
 

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"Ce qui me touche le plus c'est l'école des savoirs fondamentaux. C'est une remise en cause des territoires, et on imagine très bien que la suppression des écoles rurales risque d'arriver par la suite". Comme Hervé Mignon, enseignant en élémentaire à Saint-Sauveur en Dordogne, et présent au rassemblement devant les locaux de l'inspection académique de Périgueux, les enseignants sont des milliers ce jeudi à manifester contre la loi Banquer.


Onze pour cent de grévistes dans l'Académie de Bordeaux

A l'échelle nationale, 14,5% des enseignants du 1er degré se sont déclarés en grève, contre 4% dans le second degré.
Dans l'académie de Bordeaux, le taux de gréviste est inférieur à la moyenne nationale : 11,3% pour le premier degré, et 2,44% dans le second degré.



La Loi pour l'école de la confiance, adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale suscite une forte opposition chez les enseignants. Nombreux sont ceux qui, à l'instar d'Hervé Mignon, s'inquiètent du regroupement annoncé des écoles élémentaires avec le collège des environs.

Une structure qui prendrait le nom d'"Etablissement public local d'enseignement des savoirs fondamentaux".
 

Une lettre pour rassurer les directeurs d'écoles

Ce mercredi, et alors que les enseignants ont déjà manifesté les 19 et 30 mars, le ministre Jean-Michel Blanquer a écrit aux directeurs d'écoles, afin de leur assurer que ces EPSF dépendront "de l'accord de la municipalité et du conseil d'école".
Des mots qui n'ont pas atténué les craintes des enseignants.

"On sait très bien qu'à partir du moment où on va parler d'argent,  de frais de chauffage et d'entretien, les municipalités  vont subir des pressions et ça ne va pas tenir très longtemps", assure Hervé Mignon.
 

Ca ne sera pas à la rentrée, mais dans trois, quatre ou cinq ans ça va finir comme ça.

 


Autre motif d'inquiétude : la suppression du poste de directeur d'école, remplacé, en cas de regroupement par un principal adjoint chargé du primaire.
 

Quand l'école se retrouve à 10 kilomètres de son directeur… on ne voit pas comment la relation de proximité peut se faire.

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