Les urgences de Brive sont en grève depuis minuit minuit. 60 personnes ont rejoint un mouvement qui continue de s’étendre.
Le chef des urgences n’hésite pas à dire haut et fort qu’il craint l’accident médical. Une infirmière avoue qu’elle hésite à regarder en face des patients qui restent parfois 6 à 7 heures sur brancard :
Aux urgences de Brive, Il manquerait 6 aides-soignantes et 2 infirmières. Ce qui conduirait à des changements de plannings intempestifs, difficiles à gérer physiologiquement pour des personnels qui font parfois des gardes de 48 heures.On a honte de cette prise en charge. C’est de la maltraitance.
Alors pour bien souligner leur mécontentement, le personnel des urgences a réécrit une petite chanson :
A Brive, on compte 130 entrées par jour, ce qui est deux fois plus qu’il y a 10 ans. Evidemment, la grève ne sera que symbolique à partir de demain, puisque tous ces soignants seront réquisitionnés.C’est notre taf, notre bataille, mais ça craint la pagaille.
Une rencontre est prévue entre l’intersyndicale de l’hôpital de Brive et la direction vendredi.
A Tulle, la CGT appelle à un rassemblement ce 26 juin dans l’après-midi avant une grève illimitée à partir de demain.
En Creuse
Les hôpitaux de Guéret et Aubusson sont toujours en grève illimitée. Selon Nathalie Teste, représentante CGT :Les hôpitaux de la Creuse pourraient participer le 2 juillet, au mouvement qui s’annonce dans les EHPAD (maisons de retraite).Malgré les pressions de certains cadres, les soignants descendent pour participer aux piquets de grève pendant leurs pauses repas.
En Haute Vienne
Une grève est d’ailleurs prévue à partir du 27 juin à l’EHPAD d’Ambazac pour demander plus de moyens.Au CHU de Limoges, la grève des urgences s’est terminée. 4 infirmières supplémentaires seront embauchées aux urgences.