Il est le seul fondeur professionnel du Limousin. Installé en Haute-Vienne, Guillaume Couffignal travaille pour des artistes internationaux comme Marc Petit, mais il est aussi artiste sculpteur depuis plus de 10 ans. Nous sommes allés le rencontrer dans sa fonderie.
C'était une ancienne usine d'alcool de topinambour. Installé en bordure de la Vienne depuis 1939, le bâtiment cache aujourd'hui en son sein le travail du dernier fondeur professionnel du Limousin.
D'origine aveyronnaise, Guillaume Couffignal s'est installé ici en 1999. Depuis, une fois par mois, il prépare ses bronzes avec une technique ancestrale : "La cire perdue est la technique la plus vieille utilisée par l'humanité en fonderie. Avec un bout de cire d'abeille, de l'argile et un feu, on produit un objet en bronze... C'est depuis le début du néolithique avant de travailler sur les ferreux... Les gens qui ont été les premiers à travailler la céramique en Asie, ils tombent sur le bronze, assez fatalement.
Si les bronzes sont souvent des commandes, comme ceux de Marc Petit. Il crée aussi des œuvres originales inspirées de la nature : "ce sont plutôt les matériaux que je trouve sur mon chemin, le bois, la vannerie, des objets textiles calcinés qui vont passer dans le processus de fonderie que j'utilise..."
Il travaille aussi pour des commandes publiques ou privées. Comme cette étoile qui sera placée sur la nouvelle porte du couvent des Clarisses à Limoges :
"Les morceaux vont être enrobés dans un réfractaire, passer dans le four, tout va partir en cendres, disparaître définitivement, sauf l'empreinte dans la réfractaire et le métal va prendre la place du modèle en bois... Et on aura un positif en bronze."
Guillaume Couffignal expose à la galerie Artset de Limoges, mais aussi en Belgique et à New York.