Chou blanc. Une opération d’abattage de corvidés était prévue jeudi dernier par la mairie pour réduire leurs nuisances. Mais c’était sans compter sur la mobilisation de défenseurs des animaux qui ont traqué toute la soirée les chasseurs.
L'édition 2018 de la chasse aux corbeaux béllachonne est annulée. La commune de Bellac qui avait été autorisée à abattre une partie de leur population a finalement décidé de faire marche arrière, jeudi 26 avril, à l'issue d'une réunion à la sous-préfecture. Des opposants à cette opération se sont mobilisés pour tenter de protéger les oiseaux.
Ce n’était donc pas les corbeaux, mais les chasseurs qui étaient traqués par les militants pour la protection des animaux. A 22 heures, toujours pas de trace d’homo sapiens à fusil : « On les cherche, on va de lieu en lieu, on ne les trouve pas. »
D’où vient cette situation ubuesque ? Depuis plusieurs années, une population d’irréductibles corbeaux indisposent toujours et encore certains habitants de Bellac ainsi que l'hôpital. Leurs croassements sonores ne sont pas au goût de tout le monde. Plus loin, dans une école primaire, ce sont les fientes de ces volatiles qui posent problème. Depuis dix ans, la mairie procède à ces abattages.
Mais selon la Ligue protectrice des oiseaux (LPO), venue en observation, ce n’est pas la bonne solution :
A croire qu'ils le font exprès...Les corbeaux sont attachés à la colonie et donc à l’arbre. Si on tue les jeunes, les adultes reviendront. Si on tue certains adultes, d’autres viendront car ils verront que l’endroit est propice. Donc il y aura encore des corbeaux l’année prochaine, c’est sûr !