Un parc municipal de 5000 m² dédié à la pratique du VTT doit être aménagé au bord du Vincou dans un quartier historique. Les riverains ne sont pas du tout emballés par l'idée. Ils craignent que leur cadre de vie soit dégradé.
Sur les bords du Vincou, le paysage est bucolique, c'est la campagne en ville. Le faubourg du pont de la pierre est un quartier historique doté d’un joli parc très prisé des Bellachons. Seulement voilà, l'installation prochaine d'un parc de 5000 m² dédié à la pratique du VTT ne plait pas du tout à une dizaine de riverains. Ils étaient rassemblés ce 24 février pour protester contre un projet qui va nuire, selon eux, à leur cadre de vie. Poussière, affluence, bruit, ils ne veulent pas de ça chez eux.
"On a eu d’abord les tanneries qui sentaient mauvais, quand ils les ont démolies on a eu la poussière. Et ensuite, ils nous ont fait ce beau parc. On était tous contents dans le coin. Et maintenant ils vont nous le saccager !" déplore une dame âgée, ancienne déléguée de quartier.
A deux pas de là, Vivienne Morgan, d’origine britannique est propriétaire de gîtes. Elle a peur que les vététistes ne fassent fuir sa clientèle.
" Les personnes qui cherchent Bellac sur internet trouvent systématiquement des photos de ce quartier avec le parc, le pont, l’église Notre-Dame. Si tout change peut-être que les gens ne viendront pas. Pourtant le tourisme est très très important pour Bellac".
La commune de son côté se défend en indiquant que le parc appartient à toute la population de la commune et que le projet est mené par l’association le Guidon Bellachon qui compte tout de même une centaine d’adhérents.
Jean-Pierre Gainand, adjoint au maire en charge de l’urbanisme relativise. "Dans cette ville de 3600 habitants, on ne va pas avoir une foule venant à longueur de journée faire du bruit et de la poussière dans cet endroit. C’est totalement impossible ! Il aura au maximum un vingtaine de personnes le samedi matin lorsque les membres du Guidon Bellachon viendront s’entraîner pendant une heure. C’est tout ! "
Le projet est encore soumis à la validation de la communauté de communes de la Dreal et des bâtiments de France. Son coût : 35 000 euros en partie subventionnés.