Environnement : visite du centre d'enfouissement des déchets Alvéol à Peyrat-de-Bellac

Apaiser les tensions avec les riverains. C’est le sens de la visite qu’organisait, pour la presse, ce vendredi matin, les responsables du centre d’enfouissement des déchets de Peyrat-de-Bellac. Le site, qui ne reçoit que des déchets en provenance, principalement, des entreprises de la Haute-Vienne, vient de procéder à des travaux d’extension. Des travaux qui inquiètent les habitants.

Tout au fond, derrière cet amoncellement de déchets à perte de vue, un immense emplacement vient d’être aménagé. Les responsables du groupe Suez, gestionnaire de ce site d’enfouissement, en cette matinée pluvieuse, veulent jouer la carte de la transparence. Objectif : rassurer les riverains.

"Nous arrivons aujourd'hui dans nos zones d'exploitation à la limite des zones qui n'ont pas été défrichées et nous avons besoin d'espaces complémentaires pour assurer la continuité d'exploitation de ce site et maintenir une capacité de traitement pour le territoire" plaide André-Louis Brenier, directeur territorial du groupe Suez Nouvelle-Aquitaine. 

Le groupe avance également qu'une compensation à l'abattage de sept hectares de forêt va être mise en œuvre. Compensation non pas financière, mais du reboisement. 

Pas sûr que ces arguments réussissent à faire changer d’avis les habitants qui vivent en bordure du site. Et encore moins les associations de défense de l’environnement qui dénoncent les travaux de défrichement qui ont accompagné cette extension.

"Si on continue sur la lancée de 60 000 tonnes par an, ça fera un million de tonnes en 2029 en lieu et place d'une forêt qui était un site classé", s'indigne Andrée Helitas, membre de l'association "Arbre".

Pourtant, légalement, l’exploitant est dans les clous. C’est dans la surface autorisée, 54 hectares, que les nouveaux aménagements ont été effectués. Des aménagements destinés à recevoir, comme les autres, uniquement des déchets provenant des activités économiques et des encombrants. Avec une limite maximale de 60 000 tonnes par an.

L’objectif, à terme, est de diminuer la capacité de stockage. Une obligation légale même. À partir de 2025, les sites d'enfouissement devront recevoir 50% de déchets en moins par rapport à l'année 2010.

Avant la fermeture définitive du site programmé en 2039 qui restera toutefois sous haute surveillance pendant 30 ans. Une période nécessaire pour continuer de traiter les effluents liquides et gazeux. Mais aussi pour neutraliser leur impact sur l’environnement. 

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