Voir ou revoir le débat entre les candidats à Bellac : un duel entre la maire sortante Corine Hourcade-Hatte et son principal opposant, Claude Peyronnet, qui attaque son bilan et sa gestion de la crise.
A Bellac, la maire sortante Corine Hourcade-Hatte est arrivée en deuxième position le 15 mars 2020. En tête avec 7 points de plus, son opposant Claude Peyronnet a fusionné sa liste avec celle d'Alice Maury et se retrouve en ballottage favorable.
Lorsqu'elle décide de se lancer dans la bataille des municipales à Bellac en 2014, Corine Hourcade-Hatte n'est pas tout-à-fait une inconnue dans la cité de Jean Giraudoux. Native des Pyrénées-Atlantiques dont elle a conservé l'accent, cette fontionnaire d'Etat occupa le poste de sous-préfet de l'arrondissement de Bellac entre 2003 et 2005. Une carrière qui la vit également passer par le ministère de la défense ou celui de l’intérieur.
Corine Hourcade-Hatte fut élue maire avec 60,3 % des voix en 2014, elle faisait déjà face alors au second tour à Claude Peyronnet qui remporta, lui, 39,3% des suffrages et devint le chef de file de l'opposition bellachonne.
Ce duel de 2020 sera donc une redite de 2014, mais les rapports de force semblent cette fois inversées. En effet, la liste "Bellac, le sérieux et l'action" de Claude Peyronnet est arrivée en tête du premier tour avec 45,3%, devançant la maire sortante Corine Hourcade-Hatte (DIV) qui a récolté 38% des voix avec sa liste "Ensemble pour Bellac, toujours plus forts avec vous".
Municipales 2020 : débat d'entre-deux-tours à Bellac
Lors du débat du 1er tour, les candidats avaient abordé les questions d' environnement, d' attractivité et de sécurité.
Cette fois-ci, les candidats ont évoqué la culture, le sport et les finances
Corine Hourcade-Hatte :
Les ressources manquent, elles vont continuer à manquer puisque la baisse des dotations va continuer encore cette année, mais nous avons tout de même desendetté la commune de plus de 700 000 € en ayant perdu plus de 900 000 € de dotations donc c’est vrai qu’il faut continuer à investir mais il faut une gestion rigoureuse
Claude Peyronnet :
On ne peut pas dire que la situation financière de la commune soit bonne, elle est tendue, cela tient à l’histoire, cela tient à la baisse continue des dotations, à la faiblesse du potentiel fiscal de notre commune : 58% de nos contribuables ne paient pas l’impôt sur le revenu, nous sommes une ville-centre, et nous avons des dépenses qui ne correspondent pas à nos recettes
Si Corine Hourcade-Hatte est réélue, elle souhaite à nouveau être candidate à la présidence de la com-com Haut-Limousin en Marche (qu’elle préside actuellement), au contraire de Claude Peyronnet : s’il est élu, il ne souhaite pas candidater à la présidence de la com com pour « se consacrer à la mairie »
Les enjeux
Déjà en position favorable, l'ancien conseiller général DVG Claude Peyronnet a en plus fusionné avec la troisième et dernière liste emmenée par Alice Maury qui a récolté 16,5% des voix. "L'union s'était faite avant le confinement, explique la jeune femme qui sera en 4ème position avec 3 autres co-listiers à ses côtés. Ce qui nous intéresse, c'est avant tout de faire aboutir notre projet". "Il y aura sûrement un petit peu de démocratie participative, par exemple", ajoute Claude Peyronnet.
Pendant le confinement, une campagne sous tensions
Totalement inédite, la période de confinement a vu les maires gérer la crise sanitaire et leurs opposants condamnés à observer. Une campagne électorale suspendue en théorie mais qui est restée très active notamment sur les pages facebook des deux listes, par exemple celle de Claude Peyronnet, qui est ancien principal de collège.
J'ai dit ce que j'aurais proposé sur les masques ou sur la reprise de l'école, c'est pas de l'ordre de la critique féroce
Attaquée par l'opposition, celle qui est aussi présidente de la communauté de communes du Haut Limousin en Marche (nommée ainsi avant le lancement du parti présidentiel) défend ses choix, notamment sur le controversé dossier de la Maison de Santé Pluridisciplinaire.
Son dénigrement, ses contre-vérités, c'est son fond de commerce et c'est vrai que je trouve ça très déplacé à une époque où c'est la solidarité qui doit l'emporter.
L'abstention, grande inconnue
Lors du premier tour le 15 mars 2020, près d'un électeur sur deux ne s'est pas déplacé pour voter aux élections municipales à Bellac (54,9,% de participation) : c'est 20 points de moins qu'en 2014 lors du premier tour.
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