Les repreneurs potentiels ont jusqu'au 10 septembre 2018 pour déposer des offres de reprise. L'entreprise Steva de Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne est en redressement judiciaire en avril. Depuis, les 115 salariés s'accrochent à leur outil de travail et à l'espoir d'une poursuite d'activité.
La presse de 1 000 tonnes, dernier investissement de taille chez Steva tourne toujours. Un outil de haute technologie qui ne demande qu'à tourner à plein régime. Pourtant, l'usine est dans le rouge. Placée en redressement judiciaire au printemps 2018, l'usine d'emboutissage emploie 115 personnes aujourd'hui sur la sellette. Des repreneurs potentiels se sont manifestés mais que ce soit un fond d'investissements ou un industriel, ces proposions font douter les salariés.
Il faut dire que des patrons, ils ont en vus passer et des promesses, ils en ont entendues, à commencer par celle de leur ancien patron, c'était en 2009. Patrice Durand, le PDG d'Altia parlait de redynamisation : "Il est clair qu'aujourd'hui, nous devons planifier les moyens pour arriver à redynamiser ce site en termes de formation, d'investissement, de dynamique commercial." En 2014, le site était sur le point de disparaître.
Altia et les loyers
Ce qui, en partie, plombe les comptes de Steva ? Les loyers versés à l'ancien dirigeant Altia, via une SCI qui reste propriétaire de l'immobilier, un million d'euros depuis la reprise du site. Une situation qui n'est pas sans rappeler celle de GM&S à La Souterraine, à quelques kilomètres de là. Le site creusois a été confronté à la même situation.