Si les athlètes Liv Westphal et Jeanine Assani-Issouf peuvent encore se qualifier, la judokate Fanny-Estelle Posvite, elle, ne verra pas les Jeux au Pays du Soleil Levant.
Elles sont, depuis des années, les "Drôles de Dames"du sport Limousin. Liv, Jeanine et Fanny-Estelle (mais qui est Charly?).
Le report des JO de Tokyo, de 2020 à 2021, pour cause de pandémie, elles l'avaient plutôt bien vécu, ou du moins compris.
Toutefois, les Jeux, qui doivent normalement se dérouler du 23 juillet au 8 août prochains, restaient leur objectif principal.
Pas de JO pour Fanny-Estelle Posvite
La plus déçue, aujourd'hui, c'est Fanny-Estelle Posvite. La Fédération Française a tranché, il y a quelques jours : la sociétaire de l'Alliance Judo Limoges n'a pas été sélectionnée dans la catégorie des moins de soixante-dix-huit kilos. Malgré de très bons résultats, la Limougeaude n'était « que » troisième au rang mondial. La première n'étant autre que la Française Madeleine Malonga, il était donc logique qu'elle soit choisie, plutôt que Fanny-Estelle Posvite.
"Je savais qu'avec mon classement, la place n'était pas pour moi. C'est une déception mais c'est comme ça."
La vraie déception, pour Fanny-Estelle, tient plutôt, aux annonces, dans la foulée, des sélections pour les Championnats du Monde et d'Europe.
La Limougeaude est également privée des premiers, "seulement" retenue pour les Championnats d'Europe. Un "cadeau" presque emposonné, puisqu'ils auront lieu dans moins de dix jours, du 16 au 23 avril au Portugal.
Un laps de temps très court pour surmonter les mauvaises nouvelles, se reconcentrer et tout donner lors d'entraînements plus simples que l'an dernier, mais toujours perturbés par la crise sanitaire.
Des JO toujours possibles pour Liv Westphal et Jeanine Assani-Issouf
Pour ces deux athlètes (le 10 000m pour la première, le triple-saut pour la seconde), rallier les Jeux reste du domaine du possible.
Dans leurs disciplines, la sélection n'est pas faîte par la Fédération. Mais les athlètes doivent réaliser des minima imposés.
Et là, leurs situations sont différentes.
Liv Westphal, sociétaire de l'AS Saint-Junien, mais qui s’entraîne à Valence en Espagne, revient de blessure. Sa forme n'est pas optimum et pire, elle n'aura que très peu de créneaux en vue de réaliser les minima.
"Cela va être très dur de se qualifier. Les Championnats de France se déroulant après les JO, je n'aurai que les meetings pour faire les minima. Mais comme il y a peu de 10 000 féminin au programme, je n'aurai en fait qu'un "one-shot", en juin, en Hollande. Il faudrait vraiment que les étoiles soient alignées...
Après, je ne vais pas me prendre la tête, j'ai 27 ans, il y a plein d'autres choses à faire. J'ai toujours aussi l'ambition des JO de Paris, mais en montant sur le marathon."
Ces minima, Jeanine Assani-Issouf doit elle aussi les réussir. En triple-saut, ils sont fixés à 14,32m, quand son record personnel est de 14,43m. Difficile, mais pas infaisable, d'autant qu'elle aura plus d'occasions de les réaliser que Liv Westphal.
"J'ai eu un problème au talon, qui a gêné ma préparation. Je ne suis pas encore au top, mais j'ai confiance. Je vais tout donner. D'autant plus que mon objectif, ce ne sont pas les Jeux en tant que tel, ce n'est pas juste de se qualifier. Ce que je vise, c'est une place de finaliste (parmi les huit premières).".
Des Jeux si loin pour l'une, pas encore si près pour les deux autres.
Mais trois vraies championnes.