En Haute-Vienne, l’entreprise de matériel agricole Deguillaume, placée en liquidation judiciaire, a été reprise lundi 6 décembre 2021 par le groupe Steva qui conserve 37 emplois sur 38.
A Eymoutiers, aux portes du plateau de Millevaches, c'est une entreprise de taille modeste qui fait vivre presque une quarantaine de familles avec ses salariés. La poursuite de l'activité, après la mise en liquidation judiciaire est donc un grand soulagement pour les salariés et la commune après l'annonce du tribunal de commerce de Limoges lundi 6 décembre.
Sur place, les salariés n'ont pas voulu s'exprimer face caméra mais sont bien sûr rassurés à l'image tout comme la maire de la commune, Mélanie Plazanet.
Tout le monde a des liens avec Deguillaume ici. L'entreprise fait partie d'Eymoutiers. Ce fut compliqué mais on a de l'espoir.
Projets de Steva
Le repreneur, Philippe Lassablière, président du groupe Steva est venu à la rencontre du personnel mardi.
Le cœur de la réussite de Deguillaume repose sur le savoir-faire et les compétences des salariés. Il n'était pas question de reprendre l'entreprise sans les salariés.
Son groupe, spécialisé dans l'emboutissage, l'assemblage et la soudure à destination de l'industrie, créé en 2014 est bien connu en Haute-Vienne après avoir repris un site à Bessines mais ce dernier a été repris par F2J en 2019. Le PDG a évoqué son actuelle stratégie : "notre groupe cherche à se diversifier. Nous sommes toujours à 70 % dans l'automobile mais on cherche d'autres voies depuis cinq ans."
Pour la reprise de Deguillaume, Steva va recevoir une contribution de l'Etat et de la Région de 1,3 million d'euros, sous la forme d'une avance remboursable.
Bruno Grimaux, secrétaire Force ouvrière métallurgie, délégué syndical à F2J appelle à plus de contrôle des deniers publics. "Les repreneurs doivent rembourser l'avance faite au fil du temps. Par contre, si l'entreprise ne marche pas, l'argent public est perdu. Ca peut sauver des emplois mais l'argent doit être contrôlé avec du dialogue social."
Le groupe Steva veut diversifier les productions de matériel agricole. Seul obstacle : l'état des bâtiments, dont le coût de la rénovation n'a pas encore été chiffré.