VIDÉO. Haute-Vienne : la sénatrice socialiste Isabelle Briquet demande un moratoire sur les suppressions de classes et d'enseignants

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Reportage de Jean-Martial Jonquard et Nina Santi en Haute-Vienne. ©France Télévisions

La mobilisation contre la future carte scolaire se poursuit. Dans ce contexte, la sénatrice socialiste de Haute-Vienne, Isabelle Briquet, a interpellé à plusieurs reprises le gouvernement depuis janvier pour demander un moratoire sur les suppressions de postes et de classes. Une idée qui séduit syndicats et élus ruraux.

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Moratoire : Du latin moratorius, qui retarde. En droit, un moratoire est un délai qui suspend volontairement la réalisation de certaines obligations. Par analogie, c'est un délai donné avant d'appliquer une décision pour entamer des discussions avec les acteurs concernés par la décision. 

41 postes d’enseignants et 28 classes menacés à la rentrée 2023 en Haute-Vienne (87). Sur le territoire, le mécontentement est fort. D'où l'idée de d'Isabelle Briquet d'interpeller le gouvernement pour demander un moratoire sur les suppressions de postes et de classes. 

Faire front commun

Mais quasi nouveauté, parents d’élèves, syndicats et élus ne veulent plus se battre chacun dans leur coin pour leurs demandes propres. L’heure est à la mobilisation globale.

Quand chaque parent va défendre la fermeture de sa classe devant l'inspecteur ou l'inspectrice d'académie, ce qui nous est répondu à chaque fois c'est "Si on garde votre classe ouverte, on va fermer ailleurs." Donc on nous fait culpabiliser, et ça, on ne veut plus. On voudrait que ce système change, qu'il y ait plus de moyens pour l'éducation.

Aurélie Carer, déléguée des parents d'élèves de l'école élémentaire de Vaulry (87)

Un moratoire sur les suppressions de classes et de postes

Et c’est aussi ce que souhaite la sénatrice PS de Haute-Vienne Isabelle Briquet. Dès janvier, cette dernière a interpellé le gouvernement pour demander un moratoire sur les fermetures de classes et les suppressions de postes.

Il faut vraiment poser le problème des moyens de l'éducation nationale et de ce qu'on veut faire sur les territoires sur un temps long. Un moratoire permettrait, pendant quelques années, de se positionner d'une manière plus juste en fonction des difficultés territoriales et des difficultés que peuvent rencontrer les enseignants, les familles, les enfants et les élus.

Isabelle Briquet, sénatrice (PS) de la Haute-Vienne

Une idée qui séduit les syndicats et les élus ruraux.

"Je pense que cette demande de moratoire est une excellente décision", se réjouit Philippe Barry, maire (PS) de Saint-Priest-sous-Aixe et président de l'Association des maires de la Haute-Vienne. "Car aujourd'hui, il faut vraiment prendre le temps de se poser enfin, d'avoir une approche globale sur l'aménagement du territoire au niveau de l'ensemble du département et pas seulement une approche comptable."

Des élus d’autres départements ont fait cette même demande de moratoire, parfois de manière trans-partisane... Sans réponse du gouvernement jusqu’à présent.

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