La défense de l'école publique au cœur d'un rassemblement ce samedi 26 novembre matin à Guéret. Près de 200 personnes manifestaient pour dénoncer une dégradation des conditions d'enseignement en zone rurale. En toile de fond, la crainte de la fermeture du groupe scolaire Jean Macé.
Ils sont parents d'élèves, enseignants, syndicalistes ou élus. Ils sont déterminés et inquiets. Ils ont manifesté ce samedi 26 novembre matin à Guéret car ils craignent la fermeture du groupe scolaire Jean Macé.
"Quand on nous annonce une fermeture d'un groupe d'établissements scolaires c'est quand même inquiétant. Ce n'est pas rassurant, ni pour les enfants, ni pour les parents. Le droit à l'éducation, c'est pour tout le monde", s'indigne Michelle Juillet, la coprésidente de la FCPE 23.
Des inquiétudes infondées selon la maire de Guéret. Marie-Françoise Fournier affirme que le groupe scolaire ne fermerait pas en 2023 mais l'annonce ne rassure pas pour autant les enseignants.
"La mairie fait du rétropédalage par rapport à la fermeture pour la rentrée de septembre. On attend de voir ce qui va se passer dans le cours de l'année. Nous sommes aussi là pour défendre le service public avec les fermetures de classes annoncées et l'absence de remplaçants", explique Ludivine Righi, directrice de l'école Jean Macé de Guéret.
Une situation qui soulève également la problématique du non-remplacement des enseignants. Un problème avant tout structurel pour les syndicats.
"Depuis la rentrée, on a embauché 27 contractuels enseignants. Cela ne résout pas le problème. On a tous les jours des absences non-remplacées. En fin de semaine, on avait des écoles à deux classes qui étaient fermées. C'est catastrophique !", raconte Solen Marche, secrétaire de la FSU 23.
A court terme, le groupe scolaire Jean Macé de Guéret semble être hors de danger. De façon plus générale, c'est un malaise profond dans l’éducation nationale que les 200 manifestants présents ce samedi souhaitaient exprimer.