Résidents, famille de résidents et soignants, ils se sont réunis devant l'Ehpad de Saint-Germain-les-Belles pour dénoncer les "maltraitances institutionnalisées" dans les établissements qui accueillent des personnes âgées dépendantes.
Devant Les Briances, établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à St-Germain les Belles, ils se sont réunis pour manifester.
Une soixantaine de personnes, des résidents, des membres des familles de résidents et des soignants, ont voulu protester contre la "maltraitance institutionnalisée".
Cette maltraitance à laquelle ils font face expliquent-ils est celle du manque de personnel et du manque de temps.
Dans cet Ehpad public, 82 résidents sont accompagnés par 70 personnes, mais toutes ne sont pas impliquées de la même manière, il y les personnels administratifs, les personnels techniques, pour le ménage ou les repas.
Les aides-soignants, eux, sont 16 pour s'occuper des pensionnaires. En travaillant 7 jour sur 7, et 24h sur 24, cela signifie que, chaque jour, 5 aides-soignants doivent effectuer plus de 12 toilettes. Et pour la nuit, seuls 2 aides-soignants sont présents pour l'ensemble des résidents.
On n'a plus le temps de s'occuper de nos résidents, on ne travaille plus avec nos valeurs
Sophie Coudert - représentante CGT du personnel EHPAD Les Briances
Les personnels sont épuisés, disent ne pas avoir assez de temps pour s'occuper de chaque personne convenablement, d'où ce sentiment de "maltraitance institutionnalisée".
Ces difficultés, les résidents et leurs familles les partagent, tout comme la direction de l'Ehpad. Il n'y pas de tensions entre les uns ou les autres, car tous font le constat d'un manque de moyens humains.
Je salue l'activité des soignants, ce n'est pas contre eux que je suis là mais nos parents sont dans de mauvaises conditions
Marie-Claire Faure - parente d'une résidente
Le métier d'aide-soignant fait face à une crise des vocations. Recruter est une vraie difficulté pour les Ehapd.
Les manifestants ont défilé dans les rues de St-Germain-les-Belles jusqu'à la mairie - municipalité qui elle aussi les soutient dans leur protestation. Un rendez-vous avec l'ARS (agence régionale de santé) a été fixé pour le 6 mai.