L'intégration des réfugiés sur le territoire passe par le travail et l'apprentissage de la langue. Celles et ceux qui obtiennent le statut de réfugiés sont légitimes à la recherche d'un emploi sur le territoire, un premier pas vers une vie sociale.
L'exemple d'une entreprise qui recrute en Corrèze
À Ussel, une dizaine de réfugiés a pu visiter une entreprise qui recrute. Une première pour ces réfugiés. Ils slaloment entre les palettes et les machines de fabrication de cette entreprise corrézienne qui emploie 168 salariés. Soumaine Abakar, réfugié de Centrafrique, apprécie "ça me plait de voir ici comment on fabrique toutes les portes et toutes les choses, chez nous, on n'a pas de choses comme ça"
Parmi les employés, dix ont le statut de réfugiés, comme ce Bangladais qui a commencé en intérim il y a sept mois. "ça va le faire, mes collègues ils sont sympas" Plusieurs travailleurs détenteurs d'un titre de séjour ont été titularisés ces dernières années et une vingtaine de postes sont encore à pourvoir dans cette entreprise.
On a une tension sur le marché du travail hyper importante. Pour nous, c'est une vraie opportunité de les avoir sur le territoire.
Lionel Chancel, directeur du site Jeld-Wen Ussel à France 3 Pays de Corrèzeà France 3 Pays de Corrèze
Le Préfet de la Corrèze, Etienne Desplanques, constate un changement ces dernières années : beaucoup s'installent sur le territoire corrézien alors que les précédents arrivants avaient tendance à partir vers les grandes métropoles.
S'intégrer aussi en apprenant le français
Le chemin vers l'intégration prend du temps. Il faut s'assurer de la bonne compréhension au travail et dans la vie malgré la barrière de la langue.
Dans cette salle de classe de Limoges ce jour-là, lecture et travaux pratiques sur le monde du travail... en français... autour de la table. Mastora est une jeune femme réfugiée d'Afghanistan "Je me sens vraiment chanceuse d'apprendre une nouvelle langue, d'espérer trouver un travail."
Hanane Yazdeen vient d'Irak, où elle était coiffeuse. Elle prend ces cours pour s'intégrer au mieux en France où elle espère trouver un salon de coiffure et travailler au plus vite "pour moi c'est très très important de respecter les règles et d'aller à l'école aussi".
Ici, c'est l'association ASFEL mandatée par l'OFII - l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration - et le ministère de l'Intérieur qui assure cette formation, qui reste adaptée en fonction du profil des bénéficiaires
Les apprentissages qu'ils font on un sens, en fonction du métier qui les intéresse, est-ce que je peux y accéder, est-ce que je dois passer par une formation, ils ont cette maturité là, et c'est pour ça que les résultats sont très probants
Ali Eldid Président de l'association ASFELValider le contrat d'intégration républicaine
Valider le contrat d'intégration républicaine
Dans cet autre organisme de formation, la pratique de la langue est déjà un peu plus fluide. Ces migrants sont en pleine formation de quatre jours pour valider leur contrat d'intégration républicaine, avec l'espoir d'obtenir un titre de séjour longue durée en France.
Ahlem est d'origine algérienne, elle est cardiologue, un titre de séjour de dix ans lui permettrait de travailler sereinement en France.