Un jeûne de 3 jours pour protester contre le parc musical "Mélofolia" à Coussac-Bonneval

Trois jours de jeûne et une marche de protestation le 18 mai 2019, c'est ce qu'annoncent les opposants au projet de parc d'attractions dédié à la musique sur la commune de Coussac-Bonneval en Haute-Vienne.

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A tout projet d'envergure ses opposants. Depuis que Didier Hodiamont, ancien chef d'entreprise belge, a dévoilé en 2018 son projet de parc d'attractions dédié à la musique sur la commune de Coussac-Bonneval en Haute-Vienne, des voix s'élèvent et s'organisent pour dénoncer ce projet.

Le dernier en date s'appelle Jan Dau Melhau : poète, musicien, chanteur et éditeur amoureux de l'occitan. Dans un communiqué, il annonce son intention de faire un jeûne de 3 jours, du 17 au 20 mai, dans la cour de la gare de Coussac en compagnie de Brigitte Fleygnac. 

Nous souhaitons dénoncer une catastrophe irrémédiable pour le site de Chauffaille et tous ses alentours proches ou lointains, écrivent-ils, et nous invitons tous les gens à y réfléchir sérieusement et venir en discuter avec nous pendant ces 3 jours"

Point d'orgue de cette action, une marche symbolique est également annoncée le samedi 18 mai à 15h entre l'esplanade du Château de Bonneval et celui de Chauffaille. Jan Dau Melhau a même écrit "la chanson de Chauffaille". Une affiche "anti zic'land" réclame que le site devienne ou redevienne "une communauté villageoise"
 

 

Un projet d'envergure


Le projet Mélofolia qui a déjà un site internet pour faire sa promotion, prévoit d'employer une centaine de personnes et d'attirer 400 000 visiteurs sur 26 des 141 hectares du parc de Chauffaille. 100 000 visiteurs seraient même attendus 5 mois après une ouverture espérée en juin 2021.

Dans un communiqué, un collectif signé "terra nostra" écrit : "nous sommes allés voir le film d'animation, de simulation et nous l'avons trouvé atterrant, affligeant, déshonorant, ridicule, infantilisant, grotesque, insultant, méprisant et méprisable".


Pour le maire Philippe Sudrat, "le projet avance doucement, nous en sommes toujours au stade du compromis de vente, le terrain n'appartient pas encore au porteur de projet. Cette situation peut durer, cela ne dépend pas de moi, si vous voulez tout savoir, nous attendons des feux verts de la part de l'administration française, mais je ne peux pas vous en dire plus", dit-il, nous renvoyant vers Didier Hodiamont. 

Joint par téléphone, il nous confirme que "le projet se poursuit" mais qu'il "souhaite maîtriser le calendrier de la communication", un calendrier dont la prochaine étape a été programmée le dimanche 22 septembre 2019 pour une réunion publique à Coussac-Bonneval. Pour ce projet de grande ampleur, Didier Hodiamont doit réunir 35 à 40 millions d'euros de capitaux privés. 
 
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