En 2007, la jeune femme sourde avait ému toute la France lors de son élection de première dauphine de Miss France, aujourd’hui, Sophie Vouzelaud nous entraîne dans son intimité, la cabane de son enfance.

Miss Limousin, première dauphine de Miss France en 2007, Sophie Vouzelaud est aujourd’hui mannequin, actrice et chansigneuse française.

Sa cabane au fond du jardin

A 34 ans, toujours naturelle et abordable, Sophie nous emmène dans un endroit paisible, le lieu refuge de son enfance… son coin de paradis. A Saint-Junien, au fond du jardin de ses parents, il y a toujours la cabane en bois dans laquelle elle passait des journées entières. Là, elle jouait à la poupée, elle lisait, elle faisait ses devoirs. Quand la jeune femme y pénètre, elle y retrouve tout de suite une odeur singulière chargée de souvenirs.

Cette cabane a longtemps été un espace rien qu’à elle, un lieu où elle trouvait refuge, loin de l’école où elle subissait des moqueries et des regards malveillants à cause de surdité.

"C'est mon père qui a fait la cabane. C'est lui-même qui a tout fait, pour moi, pour me rendre heureuse. Pour que je me sente bien. Pour que j'oublie aussi mes soucis et les problèmes en dehors. Parce qu'en dehors, comme je suis sourde, il y a quelque chose qui bloque comme des obstacles. Alors qu'ici, il n'y a pas d'obstacle. Je me sentais normale, je jouais, j'étais souriante, j'étais heureuse. Je me sentais tellement bien que je passais beaucoup, beaucoup de temps. J'ai beaucoup de souvenirs, de très bons souvenirs, que je garde précieusement. J'ai passé une enfance heureuse, grâce à la cabane, ma famille et mes animaux. Ça efface tous les problèmes que j'ai eus. Donc je garde que de très bons souvenirs".

Son mari, Fabien Boutamine, plein de compassion connait bien le passé de Sophie.

"Comme beaucoup d'enfants, nous on aimait aller à l'école pour voir les copains, et quand on rentrait à la maison, ça voulait dire faire les devoirs, ça voulait dire tout ça, et c'est vrai que Sophie, c'était l'inverse. A l’école malheureusement, elle n'avait pas d'amis, le midi, elle mangeait toute seule... donc moi, quand elle m'explique ça, je me dis "mais où j'étais moi ?", et où étaient les autres personnes pour l'aider ou jouer avec elle ? Heureusement que ses parents, son père, sa mère, sa sœur étaient là, parce que sinon, ça aurait été très compliqué pour elle, c'est sûr et certain".

Sophie Vouzelaud a élu cette cabane comme coin de paradis. Un choix qui ne surprend pas sa maman Hélène. "C'est tellement naturel pour moi, c'est élémentaire, voilà. Ça ne m’a pas du tout étonnée en fin de compte. C'est vraiment son refuge".

Aujourd'hui le véritable coin de paradis de Sophie Vouzelaud n'est plus sa cabane protectrice, mais un lieu public, le site Corot, à Saint-Junien, le long de la Glane, baigné par la nature. Un endroit bucolique, bercé par le bruit de l’eau qui l’a ressource.

"Ma première petite bulle, c'est chez parents, mais là c'est ma deuxième petite bulle, comme je suis grande maintenant. Ça me détend, c'est très agréable parce que j'adore l'odeur, le bruit, parce que comme je porte mes appareils auditifs, j'entends le bruit de la rivière, j'adore. Ça change, parce que je suis pas très ville. J'y travaille souvent, ça fait beaucoup de bruits. La nature, c'est magique...comment expliquer ? La nature, ça ne s'explique pas. Je suis époustouflée... c'est comme l'amour, ça ne s'explique pas. La nature, c'est l'amour. C'est le bonheur total !"

 

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