Ce jeudi 18 janvier à Limoges, les salariés du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ont manifesté pour dénoncer un regroupement des effectifs sur un seul site. Ils ont été reçus par Alain Rousset, président de la grande région.
Les agents du conseil régional travaillant à Limoges étaient appelés à manifester ce jeudi 18 janvier, devant l'institution, située boulevard de la Corderie.
Les salariés dénoncent le regroupement des effectifs sur un seul site. En effet, un bâtiment serait vendu et tous les agents devraient alors cohabiter dans un seul et unique immeuble. Ils appellent cela "l'opération sardines".
150 personnes "compactées" dans le bâtiment principal
"Cela nous fait peur, d'autant qu'il n'y a aucune raison de vendre ce bâtiment, il a été acheté il y a 15 ans par la Région, des travaux ont été faits, il faut les finir", déclare à regret Guillaume Fontaine, représentant CGT. "L'administration régionale veut se séparer d'un bâtiment qui accueille déjà 93 personnes. Elle va accueillir 50 nouveaux collègues... Cela fait presque 150 personnes qui vont devoir être logées dans le bâtiment principal". Les salariés craignent une dégradation de leurs conditions de travail et s'inquiètent à terme d'un déplacement à Bordeaux.
Les ouvertures de poste se font sur Bordeaux. Il y a une centralisation dans la région Nouvelle-Aquitaine que l'on dénonce.
Guillaume FontaineReprésentant CGT
Rencontre avec Alain Rousset
Les manifestants ont profité de la tenue des vœux d'Alain Rousset, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, pour échanger avec lui sur la situation : "Ce que j'ai rappelé aux organisations syndicales, c'est que nous allons dialoguer agent par agent, bureau par bureau, il y aura des travaux qui seront faits, mais évidemment, le coût est important", déclare l'élu. "Nous allons faire les travaux nécessaires pour rénover ce bâtiment historique sur le plan thermique et travailler sur la conception de nouveaux bureaux."
Quand l'argument du télétravail est avancé pour indiquer que 150 personnes ne seraient pas simultanément dans les locaux, le représentant syndical répond : "Les gens sont en télétravail, mais pas tous les jours de la semaine : les bureaux sont pleins très souvent dans la semaine."
Fin novembre 2023, une intersyndicale signait un tract pour alerter sur les craintes quant au déménagement de leurs locaux. Un préavis de grève avait alors été déposé.