La nuit de dimanche 6 août à lundi 7 août a été calme au lendemain de la mort des deux jeunes hommes à scooter. La police de Limoges n'a signalé aucun débordement. Le passager du scooter, âgé d'une vingtaine d'années, n'a toujours pas été identifié, car ses empreintes digitales conduisent à plusieurs identités différentes.

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Ce samedi 6 août, vers 22 h 50, deux hommes sur un scooter, dont un mineur de 17 ans, sont morts après avoir percuté une voiture avenue du général Leclerc en essayant de fuir un contrôle d'un équipage de la brigade anti-criminalité. 

Le procureur de Limoges indique dans un communiqué que les policiers ont décidé de contrôler ce scooter T-MAX, car un véhicule pouvant correspondre avait été déclaré volé la veille. Les dernières constatations et vérifications du parquet ont conclu qu'il ne s'agissait finalement pas du deux-roues déclaré volé. Celui de l'accident "présentait un certificat d'assurance périmé et ne ressortait pas assuré sur les fichiers".

Les policiers ont aussi retrouvé sur les lieux de l'accident une sacoche appartenant à l'un des deux occupants. Le parquet indique que le sac contenait "un produit s'apparentant à de la résine de cannabis et une cigarette artisanale." 

Nuit calme au lendemain du drame 

À la suite de ce drame, le maire de Limoges, Émile-Roger Lombertie, avait demandé des effectifs de la compagnie de CRS 8 spécialisés dans les violences urbaines ainsi qu'une brigade de gendarmes mobile qui sont arrivés dimanche soir aux alentours de 19h.

Mais ce lundi 7 août, la police de Limoges a fait état d'une nuit calme sans aucun débordement à signaler.

L'identité du passager toujours inconnue

Malgré une prise en charge rapide des secours et un massage cardiaque prodigué par un policier municipal, le conducteur du scooter T-MAX, un jeune homme de Beaubreuil de 17 ans, est décédé sur place. Le passager, âgé d'une vingtaine d'années, décédé des suites de ses blessures au CHU de Limoges, n'a toujours pas été identifié, selon le parquet de Limoges. Des investigations sont en cours, son identité "demeure à confirmer, ses empreintes digitales conduisant à plusieurs identités différentes", précise le procureur de la République.

L'examen médico-légal des deux corps est réalisé ce lundi 7 août. 

Une très grande vitesse

Au moment de la collision, l'équipe de la brigade anti-criminalité se trouvait à "environ 300 mètres", selon le procureur de Limoges. 

Le parquet indique également que l'équipage a volontairement laissé de la distance avec le scooter en fuite, au point de le perdre de vue à deux reprises.

Compte tenu de la vitesse du véhicule, estimée à plus de 100 km/h et des risques pris par le conducteur du scooter qui franchissait plusieurs feux rouges sans freiner, doublait les véhicules en roulant à contresens et prenait un rond-point à contresens, mais aussi de la volonté des fonctionnaires de police de limiter les risques pour les autres usagers de la route et ceux du scooter, l'équipage de la BAC se laissait peu à peu distancer.

Communiqué du Parquet de Limoges

Le communiqué poursuit : "lorsqu'ils perdaient de vue le scooter pour la seconde fois, ils apercevaient un panache de fumée à 300 mètres. En approchant, ils se rendaient compte que le scooter était entré en collision avec un véhicule particulier." 

Le parquet précise que trois témoins directs ont été entendus, qu'ils confirment une très grande vitesse et certifient que le véhicule de police se trouvait au moins à 150 mètres du scooter au moment du choc. Témoignages qui viennent confirmer les propos des policiers. 

Deux enquêtes ouvertes

Deux enquêtes confiées à la sûreté départementale ont été ouvertes par le parquet de Limoges. L'une pour refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger délibérée et l'autre pour homicide involontaire concernant le conducteur de la voiture impliquée dans l'accident. Les dépistages alcoolémie et stupéfiants du conducteur du véhicule se sont révélés négatifs lors des contrôles réalisés après le drame. Invité sur France Info ce lundi 7 août, le maire de Limoges, Émile-Roger Lombertie, a voulu rappeler que "c'est la règle et la loi, que le procureur diligente une enquête pour vérifier si celui qui était au volant de la voiture n'a pas délibérément essayé de renverser la moto, c'est logique."

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