Les joueurs limougeauds se sont inclinés à Pau 84-69 après un troisième quart temps incroyable.
La pression était montée toute la semaine, les joueurs et les supporters l’attendaient… mais la fête n’a duré que 20 minutes.
Limoges maîtrise la première mi-temps et rejoint les vestiaires avec une avance logique, 41 à 36.
Mais le troisième quart temps de ce classico va vite devenir surréaliste.
Damage Control
La période part mal, et le coach limougeaud François Peronnet arrête rapidement le jeu. Mais c’est pour mieux retourner en enfer.
Limoges a perdu toute son adresse, alors que Pau enchaîne les paniers avec une facilité impressionnante.
Pendant cette série, même un béotien s’en rendrait compte, le coach devrait arrêter le match, prendre un temps mort pour couper le jeu et aider son équipe à se relancer.
En médecine, quand un patient saigne abondamment, on applique le « Damage Control » : l’urgent est d’arrêter le saignement pour assurer la survie du patient, sans chercher à s'occuper totalement de ses problèmes.
Mais là, le jeu file, et l’hémorragie continue ; le CSP perd tout son sang, et encaisse une série de 18-0. Ce retard sera impossible à rattraper.
Sans regrets
A la question posée en conférence de presse d'après match "Est-ce un regret d'avoir pris le deuxième temps mort très tardivement ?", la réponse de François Peronnet est très claire : "Non, pas du tout. Pas du tout."
L'entraîneur explique cet échec par un "manque de lucidité" de ses joueurs : "Sur la 1ère mi-temps, on n’a pas créé l’écart qu’on aurait pu créer (…). On aurait pu mieux gérer un moment faible sur le match si on avait eu plus de maîtrise sur les 20 premières minutes."
Dépassés
Dépassé, le CSP s’incline 84-69.
Limoges perd aussi le point-average en cas d’égalité au classement final (après une victoire de 13 points à l’aller) et n’a plus son destin en main pour viser la 5ème place du championnat en vue des playoffs.
Mauvaise soirée, avec un classico qui va laisser des traces dans les esprits...