Des élèves de plusieurs lycées de Limoges se sont rassemblés, le 31 mai, en matinée, devant l'établissement Léonard Limosin, en soutien à la Palestine. Ils rejoignent le mouvement de contestation qui s'est amplifié ces dernières semaines pour réclamer la fin de la guerre à Gaza.
"Restez silencieux, c'est être complice", les slogans n'ont pas manqué ce matin, devant le lycée Limosin, scandés en chœur par les élèves. Les drapeaux vert, rouge, noir et blanc se sont agités et nombreux brandissaient des pancartes sur lesquels étaient inscrits "Free Palestine" (NDLR : Libérez la Palestine).
Après Saint-Léonard-de-Noblat jeudi, une centaine d'élèves du lycée Léonard Limosin a bloqué l'accès à l'établissement ce vendredi matin pour dénoncer les bombardements sur les civils dans la bande de Gaza. La manifestation s'est déroulée dans le calme. Un mouvement qui fait suite à l'appel à la mobilisation et au blocus lancé par le porte-parole de l'Union syndicale lycéenne, début mai.
"On va nous entendre"
Selon les lycéens interrogés, cela faisait plusieurs semaines que la situation à Gaza était au cœur des discussions. Le bombardement à Rafah, un camp de déplacé, en début de semaine, est à l'origine du blocus. Ils dénoncent ce qu'ils qualifient de génocide et demandent un cessez-le-feu.
"On a vraiment eu ces images terrifiantes qui nous ont traumatisés. On ne parle pas beaucoup du conflit au sein du lycée. Mais, entre nous, on s'est dit, 'c'est quoi ces images ?' On s'est dit qu'on allait se réveiller, on va nous entendre", réagit Linda.
"Ça fait plusieurs mois qu'on voit la situation à Gaza, même à d'autres endroits qui sont en train de s'aggraver. On ne parle même pas de situation politique. Peu importent ses convictions politiques, je pense que la situation est vraiment humaine. Chaque humain doit se sentir toucher face à cela", explique Ruben.
Maintien des cours
Les collégiens n'ont pas été visés par les blocages. La direction de l'établissement a été informée 48 h avant. Elle a pu discuter avec les lycéens des conditions et du déroulement de la mobilisation. Les cours de la journée ont été assurés.
"La question pour moi n'est pas d'empêcher quoi que ce soit, mais de faire en sorte que les conditions de sécurité soient respectées aux abords des établissements scolaires, ce qui est une priorité absolue et qu'il n'y ait pas de violences, à aucun niveau. Et la deuxième priorité, c'est bien sûr de maintenir les services ouverts", affirme le proviseur du lycée Limosin, Olivier Guimbaud.
Environ 200 lycéens sur 800 ont pu assister à leurs cours, ce vendredi matin, dans cette période de préparation du baccalauréat.