Depuis lundi, à Limoges, entre le cimetière de Louyat et le parc de l’Aurence, la ville de Limoges (Haute-Vienne) procède à l’abattage d’une centaine d’arbres. Des hêtres qui sont attaqués par un champignon. Explications
L'allée cavalière issue du domaine du baron Martin de la Bastide est appelée à disparaître... pour mieux renaître. C’est une petite bête, un champignon parasitaire qui a sournoisement attaqué 110 Hêtres et les a condamnés.
"J'y ai passé mon enfance. Mes grands-parents étaient du quartier. Donc effectivement, même en tant que gestionnaire, ça fait vraiment mal au cœur. Le hêtre est touché par le phytophthora cinnamomi. C'est un pathogène qui attaque le système vasculaire de l'arbre, qui le fait dépérir jusqu'à ce qu'il meure", regrette Vincent Darthout, gestionnaire du patrimoine arboré à la Ville de Limoges.
Une mortalité synonyme de dangerosité pour les promeneurs. La municipalité a donc choisi d’enlever des décennies de souvenirs tout en pensant à l’avenir : "On n'élimine pas du vivant pour le plaisir. Aujourd'hui, quand on coupe un arbre à Limoges, c'est qu'il n'y a plus le choix. En revanche, dans notre politique, dès qu'on coupe, on replante au moins autant, voire plus. Demain, sur cette allée cavalière, on aura coupé une centaine d'arbres, il y en aura bien plus qui auront été replantés pour les vingt à trente prochaines années" explique Vincent Léonie, adjoint au maire de Limoges.
Aujourd'hui, quand on coupe un arbre à Limoges, c'est qu'il n'y a plus le choix.
Vincent LéonieAdjoint au maire de Limoges
Dans le courant de cet hiver, des chênes, des charmes, des tilleuls et des platanes vont être plantés. Une nouvelle vie plus aérée pour cette allée cavalière qui à nouveau traversera le temps et accompagnera de nouvelles générations de flâneurs et de randonneurs.