"Ça peut être du trafic de stupéfiants, trafic d'armes, pédopornographie, terrorisme" : cyber-enquêteur, une profession devenue essentielle

Entre harcèlement scolaire et enquête criminelle, différents gendarmes spécialisés travaillent dans l’ombre pour extraire et analyser des données. D’autres travaillent à la prévention. Ils sont aujourd'hui une soixantaine de cyber-gendarmes en Haute-Vienne.

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"La plupart des gens possèdent des téléphones, des tablettes, des ordinateurs dans lesquels toutes leurs données, toute leur vie sont stockées, donc on se retrouve dans chaque dossier avec une analyse de téléphone à faire."

On les appelle les Ntech. Des enquêteurs spécialisés en technologie numérique, qui ont pour cible la cybercriminalité. Officiers de police judiciaire, ces gendarmes utilisent les dernières technologies pour décortiquer les appareils numériques afin d’en extraire les données. "Ça peut être du trafic de stupéfiants, trafic d'armes, pédopornographie, terrorisme", détaille l'adjudant-chef Thierry, gendarme Ntech 87.

Dernièrement, le bureau Ntech de Limoges a mis au jour des menaces de mort découvertes sur un site de gestion de vie scolaire : "Sur pronote, le compte d'un élève a été utilisé pour envoyer des menaces de mort au corps professoral. Et il s'avère qu'à force de réquisitions et de recherche des adresses IP, on est remonté jusqu’à la source, l'auteur de ces messages", explique l'adjudant Guillaume, gendarme Ntech 87.

La cyberprévention

Les petites et moyennes entreprises, les collectivités publiques et le milieu hospitalier notamment, sont régulièrement la proie de "rançongiciel". Ici, après un audit auprès des établissements, ce service sûreté oriente, en fonction des besoins, tout en prodiguant des mesures de bon sens, notamment envers ces risques de rançongiciel : "Quand on fait des sauvegardes, il faut bien se déconnecter ensuite parce que si on laisse son disque de sauvegarde branché, il se fait hameçonner aussi", précise l'adjudant-chef Clément Olivier, référant sûreté de la gendarmerie de Haute-Vienne.

Sensibiliser et prévenir le cyberharcèlement

Structure de la gendarmerie dédiée à la protection des familles, la MPF (maison de protection des familles) intervient en milieu scolaire pour sensibiliser les plus jeunes, mais aussi leurs parents, sur les sujets liés au cyberharcèlement. "De plus en plus de gens en sont victimes, ou se rendent compte qu'ils en sont victimes. Ils s'en plaignent et demandent de l'aide pour prévenir ce harcèlement", constate l'adjudante-chef Stéphanie Tignol de la MPF 87.

On dénombre actuellement 9 000 cybergendarmes, sur l'ensemble du territoire national. "Nous allons passer à 10 000 en 2024. Dans le département, c'est plus de soixante gendarmes formés "cyber" qui sont répartis dans toutes les brigades territoriales", précise le lieutenant-colonel Arnaud Amestoy, adjoint commandement du groupement de la gendarmerie 87.

En Haute-Vienne, la gendarmerie recueille en moyenne deux plaintes par jour liées aux cyberescroqueries, cybermenaces ou cyberharcèlements. 

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