Jeudi 5 octobre 2017, la ministre de la justice doit dévoiler ses projets de réformes. Déjà, les rumeurs vont bon train sur une possible réforme de la carte judiciaire. Selon le président de la Conférence des bâtonniers, Yves Mahiu, la cour d'appel de Limoges est menacée.
Interrogé ce 3 octobre 2017 sur les ondes de Sud Radio, le président de la Conférence des bâtonniers a évoqué les informations dont il dispose sur une possible réforme de la carte judiciaire. Yves Mahiu prétend que le gouvernement "réfléchit à la suppression de près de la moitié des cours d'appel en France."
Parmi ces cours d'appel menacées, celle de Limoges. "Je pense notamment à la région Aquitaine, qui va voir la suppression, si les informations données sont exactes, de Pau, Poitiers et Limoges. Ça veut dire que si vous habitez à Guéret, vous aurez 4 heures de route pour rejoindre Bordeaux pour rencontrer votre juge d'appel."
Ce représentant des ordres professionnels des avocats estime que cette réforme va amener "à un espèce de désert judiciaire". A Limoges, au Palais de Justice, les 44 fonctionnaires se posent des questions. Du côté des avocats, le Bâtonnier comme l'ensemble de ses confrères des Barreaux de France, attend les informations de la Chancellerie.Vendredi 6 octobre, Abel Henri-Pleinevert se rend à Paris pour en savoir plus et les avocats de Limoges l'annoncent déjà, ils ne se laisseront pas faire.
En attendant confirmation, la fronde s'organise déjà dans d'autres régions : depuis ce 3 octobre au matin, les avocats bloquent les accès au palais de justice de Metz qui pourrait voir également disparaître sa cour d'appel.