Ce chercheur de Haute-Vienne a participé à la naissance du plus puissant IRM du monde

Ses premières images viennent d’être dévoilées : l'IRM le plus puissant du monde a été mis au point par le prestigieux CEA. Les promesses en matière de recherche médicale sont immenses. L'un des créateurs de cet outil baptisé Iseult est un Haut-Viennois formé à l'Université de Limoges.

Pendant les vacances de Pâques, loin de son laboratoire en région parisienne, Alexandre Vignaud est venu se ressourcer en famille près de Limoges. Il en avait besoin : les dernières semaines ont été chargées avec l’annonce d’une grande première qu’il explique encore à ses proches : "J’essaye de faire fonctionner avec mes collègues un IRM extrêmement puissant, le plus puissant du monde, pour faire des images sur les humains…"

Challenges

Iseult est en effet un outil doté d’un champ magnétique de 11,7 Tesla. D’habitude dans les hôpitaux, c’est trois au maximum.

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Ses premières images viennent d’être dévoilées : l'IRM le plus puissant du monde a été mis au point par le prestigieux CEA. Les promesses en matière de recherche médicale sont immenses. L'un des créateurs de cet outil baptisé Iseult est un Haut-Viennois formé à l'université de Limoges. ©France 3 Limousin / CEA

Alexandre Vignaud est spécialiste de l’acquisition des images au CEA. Il exploite les données de cet outil surpuissant, pour obtenir une précision inédite : "Il y a des challenges, en particulier quand on monte le champ magnétique, qu’il faut arriver à relever pour faire de belles images comme on l’espérait. Ça fait partie des beaux résultats qu’on a pu obtenir, c’est-à-dire avoir des images aussi nettes et aussi fines qu’on peut l’espérer avec une telle machine."

Esprit d'équipe

Dans l'enfance, Alexandre Vignaud n’était pourtant pas prédestiné à de telles recherches. Sa mère nous confie : "Il était très studieux, mais plutôt artistique et sportif… Je n'ai pas vu venir ça."

Le chercheur a ensuite fait ses premiers pas de scientifique près de chez lui. Après le bac, direction l’IUT de Limoges, en mesures physiques.

Alexandre Vignaud y réalise ses premières expériences et obtient des stages marquants à l’étranger. Son avenir s’est dessiné ici : "On acquiert des compétences utilisables au niveau où les acteurs de la recherche, et de l’industrie probablement, le souhaitent."

Le chercheur a aussi un passé de basketteur, forcément. Il en garde un esprit d’équipe qui lui permet, aujourd'hui encore, d’avancer : "On a des valeurs au basket qui sont assez fortes, et l’esprit d’équipe, c’est quelque chose qui m’a servi assurément pour ce travail, avec une équipe assez conséquente sur le projet." 

Espoirs

Iseult promet aujourd'hui de nombreuses découvertes médicales : "C’est assez clair que, pour le moment, la machine n’est qu’un espoir. Il va falloir maintenant produire des images qui changent notre compréhension des pathologies psychiatriques, de la neurodégénérescence, et comprendre le fonctionnement du cerveau".

Il reste donc beaucoup du travail, mais l’exemple d’Alexandre Vignaud montre que les sciences ont de l’avenir, et que le plus haut niveau de la recherche est accessible depuis le Limousin...

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