Un rassemblement de la CGT de la Haute-Vienne était organisé devant le commissariat de police de Limoges ce mardi 19 septembre 2023. Les soutiens contestent la convocation d'Arnaud Raffier, secrétaire général de l'union départementale, entendu notamment dans le cadre d'une plainte de la CARSAT, après une action de salariés le 6 juin 2023.
Ce mardi matin, devant le commissariat de police de Limoges, des soutiens et sympathisants de la CGT de la Haute-Vienne se sont rassemblés pour accompagner Arnaud Raffier - secrétaire général de l'Union CGT de la Haute-Vienne qui était convoqué, en auditeur libre, par la police.
Car la réforme des retraites, la CGT n'en veut toujours pas "on va continuer la lutte jusqu'à ce qu'on gagne" a martelé Arnaud Raffier à la sortie du commissariat.
Il faut qu'on reste digne et qu'on continue la lutte car une chose est sûre, à chaque fois qu'on va bouger ils vont porter plainte contre nous !
Arnaud Raffier - Secrétaire général de l'Union CGT de la Haute-Vienne
Convoqué pour être entendu dans le cadre de plaintes contre des actions de salariés pendant l'opposition à la réforme gouvernementale des retraites, notamment celle du 6 juin 2023, où un rassemblement d'une soixantaine de personnes s'est tenu devant la CARSAT de la Haute-Vienne (Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail), l'organisme en charge des retraites, avant de rejoindre l'intersyndicale au carrefour Tourny à Limoges. Les salariés avaient mené une action coup de poing qu'ils avaient qualifiée de "sobriété énergétique" en coupant l'électricité, et ce, alors que le directeur national de la CNAV, la Caisse nationale d'assurance vieillesse du service public, était en visite sur le site de la CARSAT. Une plainte avait alors été déposée par la CARSAT. Le dossier est actuellement instruit.
Arnaud Raffier a rappelé que l'union départementale de la CGT 87 ne décide pas toutes les actions menées par les salariés, mais a soutenu, soutient et soutiendra toutes les formes de luttes des salariés, que ce soit dans l'énergie ou toutes les autres professions.
La CGT souligne que ce sont actuellement en France près de 1 000 adhérents de la CGT qui sont convoqués ou inquiétés par des plaintes, dont 400 dans le secteur de l'énergie, une pression mise, selon eux, par le gouvernement pour faire cesser toute manifestation.
Ça leur fait peur, ils veulent nous mettre la pression en nous convoquant
Arnaud Raffier - Secrétaire général de l'union départementale de la CGT (87)à France 3 Limousin