Le jeune coureur longue distance est l’un des principaux espoirs du club Limoges Athlé. L'an passé, il a obtenu le bronze en 5000 mètres sur piste aux championnats de France espoir. Depuis, il enchaîne les bons chronos.
Eliott Tissier nous a donné rendez-vous au stade d’athlétisme de Beaublanc. Après quelques kilomètres en petite foulée pour l’échauffement, il s’approche de nous pour nous saluer, sans la moindre goutte de sueur.
Et l’entraînement commence en compagnie de son coach, Jean-Marc Anglade.
A 21 ans, la pépite limousine de l’athlétisme glisse sur la piste. Il se considère comme un coureur longue distance et a de grandes ambitions : « je suis tout le contraire d’un sprinteur. J’ai plus le profil d’un marathonien, d’un coureur sur route. J’aimerais bien faire un bon chrono sur marathon ».
Morphologiquement, il a tous les atouts pour réussir, même s’il serait nécessaire qu’il acquière de la masse musculaire.
Il faut qu’il travaille pour acquérir un peu de puissance. Il le sait. Il faut aussi qu’il travaille le foncier. Maintenant, vu le nombre de kilomètres qu’il fait par semaine, on ne peut pas aller beaucoup plus haut.
Jean Marc Anglade, entraîneur d’Eliott
Eliott court l’équivalent d’un petit Limoges-Bordeaux par semaine, soit 190 kilomètres. L'an passé, il a obtenu le bronze en 5000 mètres sur piste aux championnats de France espoir.
Le 20 février, il participera aux demi-finales de championnat de France de cross-country à Bressuire (79). Le 13 mars, il sera sur la ligne de départ des championnats de France de cross-country aux Mureaux (78).
Covid 19
Pour en arriver là, le jeune homme a dû faire le choix d’arrêter provisoirement ses études.
En septembre 2021, il est entré à l’IUT de biologie de Limoges. L’année qui a précédé, la crise sanitaire l’a empêché d’acquérir le statut de sportif de haut niveau, beaucoup de compétitions ayant été annulées. Il n’a donc pu bénéficier d’aucun aménagement d’horaire. Dans ces conditions, impossible pour lui de mener de front entraînement et études.
Il a cependant la chance d’être né dans une famille de sportifs. Sa mère est marathonienne et a accepté : «Il ne pouvait pas tout concilier. C’était trop compliqué. Là, en tant que parents, on prend le risque. Maintenant, je vois qu’il est épanoui, bien dans sa vie et dans sa tête. C’est ce qui est le plus important. »
Pour l’anecdote, Karine Lacorre et son fils Eliott ont débuté le marathon en même temps au sein du club KM42.
Ça lui permet de comprendre mon point de vue sur le course à pied et le choix d’arrêter mes études. Comme elle court, elle sait comment ça se passe.
Eliott Tissier, coureur longue distance
Une année d’entraînement
L’athlète vient d’acquérir son statut de sportif de haut niveau pour 2022 et espère entrer en école de kinésithérapeute en septembre. En attendant, il travaille dans l’entreprise de son grand-père. Et puisque ce dernier est lui aussi marathonien, il permet à son petit-fils de s’entraîner comme il le doit pour obtenir d’excellents résultats et d’accomplir son rêve : « On parle plus compétition que boulot quoi. J’espère que ça va lui mettre le pied à l’étrier. Et que pour lui ce sera une bonne expérience. »