Les fabophiles sont des collectionneurs de fèves. À Limoges, les Descamps font partis des 800 fabophiles français inscrits à l’AFF, l’Association des Fabophiles Français. Portrait de ces deux passionnés, à l'approche de l’épiphanie.
"Oui bonjour, c’est pour un renseignement : j’aimerais savoir si au mois de janvier, vous faites des nouvelles fèves ?", demande, au téléphone, Nadège Descamps. Chaque fin d’année, elle fait sa tournée et contacte une quarantaine de boulangeries parisiennes, à la recherche de nouvelles fèves.
"On appelle Ladurée, Lenôtre, le Plaza Athénée : on fait toute une liste et après, on fait un trajet pour perdre le moins de temps possible sur Paris", explique-t-elle. Ils font ce voyage pour enrichir une impressionnante collection de 70 000 fèves. Une collection tenue avec son époux Pascal depuis 18 ans.
Au départ, ça a été comme pour tous les enfants : on mange une galette, on est roi ou reine, on met ça dans le bocal, on ferme, on le ressort chaque année. Notre fille a voulu prendre les fèves et on on s’est pris au jeu.
Nadège DescampsCollectionneuse de fèves
Un inventaire pour éviter les doublons
Faute de place, la majorité des fèves est stockée au grenier. Chaque année, ces passionnés limougeauds agrémentent leur collection d’environ 3000 fèves.
"Les magnifiques fèves Bernardaud, elles y sont toutes depuis le départ. Ils avaient commencé avec les tasses à café et après tous les ans, ils en sortent une", montre Pascal Descamps sur l'une de ses plaquettes.
Le couple tient scrupuleusement un inventaire pour éviter les doublons : "C’est arrivé donc on est obligé soit d’échanger, soit de la revendre. On essaie d’abord d’échanger, comme ça on en a une de plus, c’est mieux !"
En France, 800 collectionneurs sont inscrits à l’AFF.