EN IMAGES. "C'est quelque chose qu'on souhaiterait préserver" : il fait revivre les automates de son père

Denis Desnoyer conserve l'héritage légué par son père à Condat-Sur-Vienne (Haute-Vienne). Ce dernier a fabriqué une collection d'automates à partir de ses souvenirs d'enfance. Le fils espère transmettre ce bien de génération en génération.

À chaque fois que Denis Desnoyer pénètre dans cette pièce, il replonge dans un monde disparu. La fraise à pédale du dentiste, le rémouleur aiguisant sa lame, les scènes sont nombreuses.

Ce sont les souvenirs d'enfance de son père, Jacques Desnoyer. "Je pense qu'il se transposait à son époque. Il revivait ces scènes, par exemple ici, désigne Denis Desnoyer en montrant un salon dans lequel une famille d'automates est réunie. "Quand je le mets en marche, vous avez un petit personnage qui sort la tête par la fenêtre. Là, il disait que c'était lui, quand il sortait de l'école. Il allait regarder si son copain, qui est dans la pièce en train de faire ses devoirs, avait terminé pour aller jouer."

Je pense qu'il se transposait à son époque. Il revivait ces scènes.

Denis Desnoyer

Fils d'un créateur d'automates

Décédé en 2021, Jacques Desnoyer a laissé un héritage hors du commun. Vingt automates au détail exceptionnel comme une boulangerie plus vraie que nature. "Un boulanger, quand il a vu l'atelier, il a dit 'C’est tout à fait ça !' Pourtant, mon père n'était pas boulanger, mais il se renseignait aussi sur certaines choses. Il demandait des informations", raconte Jacques Desnoyer.

Le fonctionnement

Pour comprendre le mécanisme, il faut regarder derrière chaque scène. "Il a fait tout un système avec des ficelles, des poulies, des bouts de ferrailles. Sur cette partie, vous avez un moteur de magnétoscope basique qui tournait. Là, c'est un réducteur de chaleur qui entraîne un axe avec des cames. Les cames, elles, font basculer ce culbuteur qui fait bouger un bras, ou qui donne le mouvement à un personnage", détaille Denis Desnoyer.

La passion est transmise de génération en génération. Valentin Desnoyer, le petit-fils, a, lui aussi, attrapé le virus : "À chaque fois que je les vois, encore aujourd'hui, je découvre de nouveaux détails. C'est quelque chose qu'on souhaiterait préserver, notamment dans la famille, parce que ça préserve aussi le nom de celui qui la créé", confie-t-il. "Je suis rassuré", réagit son père, ému.

À chaque fois que je les vois, encore aujourd'hui, je découvre de nouveaux détails.

Valentin Desnoyer

Petit-fils d'un créateur d'automates

Les automates sont exposés à la demande dans des écoles ou pour les fêtes de village. Denis envisage de créer ses propres automates à partir de ses souvenirs personnels.