La France est en état d'urgence sanitaire, depuis ce vendredi 16 octobre 2020, pour lutter contre la propagations de la Covid-19. Désormais, chaque préfet peut prendre les mesures de restriction qui s'imposent. En Haute-Vienne, la situation est observée de très près.
Avec un taux d'incidence à plus de 150 cas pour 100 000 habitants, la Haute-Vienne est le département de Nouvelle-Aquitaine le plus impactés par l'épidémie de Covid-19. Passé ce seuil, le territoire aurait pu être classé en zone d'alerte renforcée, selon les critères du ministère de la Santé mis en place le 23 septembre, d'autant que le second indicateur, à savoir le taux d'incidence chez les personnes âgées est passé, lui, au-dessus de la barre des 50 cas pour 100 000 habitants.
Cette zone d'alerte renforcée aurait dû entraîner plusieurs mesures automatiques, à savoir, un abaissement de la jauge de 5 000 à 1 000 personnes lors de rassemblements ou encore la fermeture anticipée des bars à 22h.
Mais, depuis les déclarations d'Emmanuel Macron et de Jean Castex, la donne a changé. En effet, l'ensemble du territoire français est désormais placé sous le régime de l'état d'urgence sanitaire. Ces différentes zones d'alerte pourraient disparaître ou voir leurs critères modifiés, car ce régime d'état d'urgence, permet aux préfets de prendre des "mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu".
Des restrictions pour tous
Ce 16 octobre, la préfecture de la Haute-Vienne a donc fait le point sur la situation.Comme partout en France,
- dès à présent, "la règle d'un siège sur deux" s'applique dans tous les lieux "où vous êtes assis" : cinémas, spectacles, conférences, matchs sportifs...
- Dans tous les lieux clos où l'on circule debout (centres commerciaux, supermarchés, musées...), c'est la règle des 4 mètres carrés par personne qui doit être respectée.
- Enfin, les événements privés (mariages, soirées) se déroulant dans des salles des fêtes ou tout autre établissement recevant du public seront interdits à partir du lundi 19 octobre.
Concernant les mesures sanitaires supplémentaires, la préfecture "demande à tous les maires du département de prendre un arrêté obligeant le port du masque devant les écoles dès la rentrée prochaine de novembre mais également à l’extérieur des structures péri-scolaires tels que les accueils de loisirs qui au cours des deux semaines qui viennent seront en activité". La préfecture prévient : "S’ils ne le font pas d’ici mercredi, le préfet sera amené à prendre la décision ; l’amende passerait alors de 38 à 135 euros."
Restaurants, bars, salles de spectacles restent ouverts
Pour l'heure, aucune fermeture, anticipée ou radicale, n'a été décidée pour les bars, les restaurants, les salles de spectacle ou les lieux de cultes. Les restaurants devront néanmoins appliquer la régle des 6 (pas plus de 6 personnes à une même table) et une distance d'un mètre devra être respectée entre chaque chaise (et non plus entre les tables). Les restaurateurs devront tenir à jour un registre des clients. Du côté des transports en commune, les rotations seront plus nombreuses aux heures de pointes pour limiter le nombre de passager par bus.
Pas de tension à l'hôpital, pour le moment
Actuellement, les services hospitaliers de la Haute-Vienne ne sont pas sous tension. Une quarantaine de patients Covid sont hospitalisés et "seulement" quatre se trouvent en soins intensifs. Que ce soit au CHU de Limoges ou dans les établissements privés, aucune déprogrammation n'a été mise en oeuvre. La continuité des soins est donc assurée.
Concernant les EHPAD, une réunion hebdomadaire se tiendra avec le CHU, l'ARS, la préfecture et la ville de Limoges pour "tout faire pour éviter, avec toutes les précautions nécessaires, la réduction des rencontres avec leurs proches" et éviter ainsi les situations d'isolement, très mal vécues pendant le confinement du printemps.