Face aux AVC, un nouveau scanner mobile pourrait révolutionner la prise en charge

C'est une innovation qui pourrait réduire considérablement le temps de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) : un scanner cérébral portable. Facile à emporter pour une ambulance. Il a été créé par deux chercheurs iraniens installés à Limoges.

C’est encore un prototype mais il est déjà efficient. Le scanner cérébral portable, nommé Cogniscan, est capable d’envoyer des micro-ondes dans la crâne d’un patient pour regarder à l’intérieur. Il est dédié à la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux.

Chaque minute compte

L’appareil portatif, mobile, peu encombrant par rapport à ce qu’il permet, est un moyen considérable de réduire la fracture sanitaire entre ville et campagne. C’est un vrai gain de temps. Car il n’émet pas de radiations comme le scanner, et donc, pas besoin de radioprotection.

Aujourd’hui, lorsqu'un saignement est détecté, les secours doivent rejoindre un hôpital pour obtenir une image, et partir ensuite vers un centre spécialisé.

Plus on traite tôt, moins le cerveau va souffrir. Moins il va perdre de neurones. Si on imagine posséder un appareil qui nous permet en amont d’aller à l’hôpital, de savoir s’il y a un saignement dans la boîte crânienne, on peut aller directement au grand centre de référence sans passer par l’hôpital qui fait la télé-expertise.

Dominique Cailloce, responsable SAMU 87

Sur son site, la jeune pousse limougeaude promet de réduire le risque de décès, la durée de rééducation, d’hospitalisation et les risques sociaux : « Nous offrons des solutions d'imagerie et de surveillance cérébrale qui sont plus légères, non-invasives, plus précises et moins chères que les technologies existantes. »

Reste à éprouver l'appareil scientifiquement

Le dispositif a été créé par deux chercheurs Iraniens Mohammad Ojaroudi et Sahand Rasm. Ils se sont rencontrés à Limoges, où ils finissaient leurs études. Si l'idée séduit d'emblée, reste à prouver scientifiquement son efficacité.

La prochaine étape sera d’effectuer une étude clinique sur les patients et on effectue une comparaison entre les résultats de l’appareil et ceux des scanners conventionnels ou d’un IRM.

Sahand Rasm, directeur délégué Cogniscan

Les essais et les certifications pourraient aboutir d'ici 5 ans. Le projet, né au sein de l’Agence pour la valorisation de la recherche universitaire du Limousin, fera, alors sauf imprévu, son apparition sur les routes de la région.

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