Ils ont pris la route de Bordeaux, tôt ce vendredi matin, pour aller défendre leur hôpital. Une soixantaine d'habitants de Saint-Junien ont emboîté le pas du maire de la commune, Pierre Allard. L'édile conteste la fermeture du service oncologique de l'hôpital devant l'Agence régional de santé.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ils sont une soixantaine. Tassés dans un bus, direction Bordeaux, ces habitants de Saint-Junien (Haute-Vienne) partent défendre leur hopîtal, dont le service d'oncologie a d'ores-et-déjà fermé. Rassemblés devant le batiment de l'Agence régionale de santé (ARS), certains ont enfilé un gilet jaune, en signe de protestation.

Pierre Allard, maire et président du conseil de surveillance de l'hôpital, est aussi du voyage. L'élu craint depuis des mois que l'avenir de l'établissement ne soit menacé par son déficit chronique. Il souhaite obtenir des garanties de la part du directeur général de l'ARS, Michel Laforcarde, et exige la réouverture du service oncologique.


Voilà des mois qu'élus et habitants se mobilisent pour la défense de l'hôpital. En novembre, une manifestation avait même réuni plus d'un millier de personnes, 3000 selon les organisateurs. Certains dans le cortège ont depuis enfilet leur gilet jaune : quelques dizaines avaient donné de la voix, mi-janvier, dans les rues de la deuxième ville de Haute-Vienne.


Des finances en berne

Le maire est persuadé que les comptes de son hôpital peuvent être redressés : les équipes médicales procèdent à beaucoup d'actes et s'adressent à un large bassin de population, allant de Limoges à Angoulême.

Toutefois, selon Pierre Allard, le système de financement des hôpitaux mine la santé économique de l'établissement. En place depuis des années, le principe de la "tarification à l'acte" pousse les médecins à effectuer davantage d'actes, parfois même inutiles, afin de justifier de l'activité de l'hôpital.

En théorie, un établissement qui affiche une forte activité doit obtenir plus de financements. Or, la baisse du remboursement par l'Etat des frais engendrés par chacun de ces actes (poser un plâtre, opérer une appendicite, etc.) grève les comptes des hôpitaux.

Début septembre, la ministre de la Santé, Agnès Buzin, a présenté les fondations d'un nouveau système de financement des établissements de santé, censé corriger ces problèmes. 



 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité