Haute-Vienne : les confinements n'ont pas dopé la natalité, bien au contraire

Quel est l'impact de la crise sanitaire sur  la natalité ? En Haute-Vienne les confinements n'ont pas eu l'effet baby-boom auquel certains s'attendaient. En cause, une perte de confiance en l'avenir ou des crises conjugales exacerbées par cette période compliquée.

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Et non quand ils sont désoeuvrés les Français ne passent pas leur temps à faire des bébés ! 

Nous aurions pu penser que le premier confinement allait générer une hausse importante des naissances, d'autant que durant celui-ci les ventes de tests de grossesses en grandes surfaces avaient considérablement augmenté.

Mais en fait pas du tout

En Haute-Vienne par exemple les chiffres sont très parlants. Le nombre de déclarations de naissances établies en mairie de Limoges sur les trois premiers mois de l'année 2021 accuse une baisse de plus de 13% par rapport à 2021. 854 naissances de moins. Et pour janvier 2021 (soit 9 mois après le premier confinement) le chiffre est vertigineux : 32% de naissances en moins par rapport à janvier 2020.

Des chiffres qui n'étonnent pas Julie Humbert-Hagron, thérapeute de couple à Limoges, depuis le printemps 2020 sont cabinet ne désemplit pas : "J'ai l'impression qu'aujourd'hui les couples ne peuvent plus faire l'impasse, ils sont obligés de traîter leurs problèmes parce qu'ils n'ont plus rien pour les évacuer en termes de sociabilité, de vie culturelle, de loisirs, de sports. Ils vivent en vase clos et c'est le moment d'une prise en charge sinon beaucoup seraient au bord de la séparation."

Et donc, ces couples en pleine découverte de leurs problèmes, ne trouvent pas la période propice au projet de bébé. "Ils ont envie que leur couple soit sain avant de se lancer dans un projet de bébé et ils se rendent compte que ce n'est pas le cas." Ajoute la thérapeute.

Dans ce contexte, la maternité du CHU de Limoges à l'hôpital de la mère et de l'enfant est restée bien calme en ce début d'année 2021. 

Ce premier trimestre enregistre une baisse de fréquention de 10% de la maternité et c'est le cas partout en France. Mais finalement c'est peut être une bonne chose pour Anne Le Pichoux cadre supérieure sage femme : "Nous avons remis un peu de calme dans notre service, nous avions énormément de visites avec des mamans et des bébés fatigués, en fin de journée tout le monde pleurait. Et bien aujourd'hui ça va mieux. Seuls le père, la mère et l'enfant sont dans la chambre et profitent les uns des autres. Les mamans vont mieux, les bébés tètent mieux et d'ailleurs les poids des nouveaux-nés sont plus élevés."

Et puis ces chambres ne sont pas restées vides explique Sarah Whebe sage- femme coordinatrice : "Nous avons occupé les chambres destinées aux accouchées avec leur bébé avec des patientes en suivi de grossesse à risque par exemple. L'activité s'est répartie différement pour le personnel."

Conclusion, moins de bébés au premier trimestre 2021, mais des bébés plus potelés et des mamans très chouchoutées !

 

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