En Haute-Vienne, la plateforme Agrilocal permet aux cantines de s'approvisionner en circuits courts

Depuis trois ans, le site Agrilocal87 met en relation les producteurs locaux et la restauration collective. À la cantine du collège d'Isle, par exemple, la viande servie aux élèves est produite par un éleveur traditionnel à Sauviat-sur-Vige, à une quarantaine de kilomètres de là. 

Chez les Monteil, éleveurs de porcs traditionnels depuis 17 ans à Sauviat-sur-Vige (87), Jean-Luc s'occupe de la ferme, et Evelyne, des commandes.

Les commandes, ce n'est pas ce qu'il manque depuis qu'ils utilisent la plateforme Agrilocal87. Cette plateforme met en relation les producteurs locaux et les restaurants collectifs.

Je n’ai pas besoin de chercher les clients, je regarde le matin sur l’ordinateur si j’ai des appels d’offres, et on sélectionne ce qu’on veut.
- Evelyne Monteil, productrice


La plateforme est en progression en Haute-Vienne depuis sa création, il y a trois ans. Plus d'acheteurs (80), plus de fournisseurs (115), et près de 62 tonnes de produits livrés.


La ferme des Monteil travaille depuis deux ans avec des acheteurs publics contactés via la plateforme ; deux collèges, dont celui d'Isle, près de Limoges, à une quarantaine de kilomètres de l'exploitation.

Pour les cuisiniers du collège Jean Rebier d'Isle, cette plateforme est un gain de temps considérable. Jean-Baptiste Steunou, chef cuisinier, n'aurait pas le temps de rencontrer les producteurs autrement. Avec cette solution, il n'a pas de mal à trouver des producteurs qui répondent à ses besoins en cuisine.

On peut avoir, sur une demande de produits, trois ou quatre réponses de producteurs. Ensuite il y a des critères de sélection géographiques, au niveau du prix, de la fiabilité dans le temps, car pour certains, c'est difficile de suivre avec autant de couverts. Il faut aussi une certaine réactivité, une réponse sous deux, trois jours, une semaine maximum.
- Jean-Baptiste Steunou, chef cuisinier du collège d'Isle

Pour les Monteil, qui produisent eux-mêmes leur viande, il faut deux, trois semaines de préparation. Une relation qui s'est établie petit à petit, en tenant en compte des délais des cuisines et des producteurs, afin de favoriser les circuits courts. 
 
 

Volonté politique de favoriser les circuits courts

Les labels, les circuits courts et le bio, c'est l'esprit de la dernière loi sur l'alimentation, et ce que souhaite favoriser le Conseil départemental, qui va évoquer ce sujet lors de sa séance plénière, ce mardi 15 octobre.

Pour Sébastien Nany, directeur du développement local et de l'environnement au Conseil départemental, l'idée est de consolider les relations entre producteurs et restaurateurs.

Aujourd’hui les agriculteurs ont besoin que l’on identifie nos besoins d’achat très en amont de manière à ce qu’ils puissent adapter leur production, donc ça, ce sont des points sur lesquels on travaille aussi de manière à favoriser encore le lien entre producteur et acheteur.
Sébastien Nany, conseiller départemental

La marchandise du jour, au collège Jean Rebier ; du plat-de-côte, rôti, avec os, sans os... Une vente directe, et un produit 100% Limousin pour nourrir ses 600 élèves. 
 
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