Il faut sauver le Lux. Une cagnotte pour aider le cinéma associatif de Bellac

Institution à Bellac, le Lux est en difficulté. Ce cinéma associatif doit déménager, mais pour obtenir les subventions nécessaires il lui faut mener une étude de marché, très onéreuse. L'équipe, essentiellement bénévole, lance donc une cagnotte pour tenter de sauver ce repaire de cinéphiles.

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Ouvert en 1961, le Lux a vu défiler dans son unique salle obscure des générations de cinéphiles de Bellac et du Nord Haute-Vienne. Chaque année, il programme 250 films et 700 séances, mais il redoute désormais le clap de fin.

Géré par l'association Loisirs et Culture, ce cinéma occupe gratuitement un bâtiment de 200 m2 à condition d'en assurer l'entretien. Or, le contrat de bail qui le lie au propriétaire des lieux, un investisseur privé, se termine en 2027. D'importants travaux sont nécessaires au niveau de la toiture et leur coût est inabordable. "Il y en a pour 35 000 euros à peu près et l'association n'a absolument pas les moyens d'assumer cela", déplore Christine Blanco-Garcia, la coprésidente de l'association Loisirs et Culture. "Le propriétaire ne souhaite pas investir, donc voilà, qu'est-ce qu'on fait ? Si on veut que le cinéma continue à exister, il faut que l'on déménage."

La transition s'annonce délicate puisque au cours des dernières années, dans le contexte de rigueur budgétaire, le Lux a vu ses subventions municipales s'effondrer, passant de 40 000 à 23 000 euros. Comme de nombreuses salles d'art et d'essai, le cinéma bellachon connaît des difficultés financières : son déficit budgétaire atteignant 10 000 euros l'année dernière.

Si on veut que le cinéma continue à exister, il faut que l'on déménage.

Christine Blanco-Garcia

Coprésidente de l'association Loisirs et culture

La demande existe pourtant du côté des spectateurs. Unique salariée de la structure, Sandra Peschet constate que la fréquentation augmente, renouant avec les chiffres d'avant Covid. "Quand j'ai vu les chiffres augmenter, forcément, on a une petite satisfaction personnelle", sourit-elle. "Là de savoir que ça va un jour ou l'autre arrêter, ça fait peine, qu'est-ce qu'on fait après ?"

Quel Lux après 2027 ?

Le projet de déménagement ne sera pas simple. Pour construire ou restaurer une nouvelle salle de cinéma en bénéficiant de subventions, une étude de marché, menée par un cabinet, est nécessaire. Cette première étape devrait coûter 10 000 euros.

Forte de sa centaine d'adhérents, l'association Loisirs et Culture lance donc une cagnotte afin de collecter les fonds nécessaires. L'étude doit permettre d'évaluer les besoins et les potentielles retombées économiques sur le territoire.

Un théâtre, un cinéma, une médiathèque, c'est le minimum pour avoir de la vie et rester attractif.

Nicolas Bapst

Coprésident de l'association Loisirs et culture

Plus qu'un simple changement d'adresse, ce déménagement pourrait être un moyen pour le Lux de se réinventer et se diversifier en intégrant par exemple des espaces d'accueil conviviaux pour boire un verre avant ou après la séance, mais aussi une seconde salle. "Il faudrait un cahier des charges structuré pour savoir ce qu'on veut mettre dans ce cinéma, on ne peut pas faire qu'un cinéma comme c'est le cas aujourd'hui", considère Nicolas Bapst, coprésident de l'association.

Le coût de construction d'une nouvelle salle est estimé à un million d'euros. Ce sera sans doute l'un des plus grands défis du Lux depuis sa création, mais derrière ces projets, la question existentielle de l'accès à la culture se pose à Bellac comme dans de nombreuses communes rurales. "Un théâtre, un cinéma, une médiathèque, c'est le minimum pour avoir de la vie et rester attractif", tranche Nicolas Bapst.

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