Plateau en main, des serveurs et serveuses en brin pressés ont sillonné les rues du centre-ville de Limoges ce samedi après-midi à l’occasion de leur traditionnelle course, toujours épique.
Plusieurs centaines de spectateurs, 150 coureurs, un parcours de 4 km dans tout le centre-ville et une compétition entre enfants pour l’ouverture : la course des serveuses et garçons de café a fêté dignement son 10e anniversaire ce samedi 28 septembre.
Les règles sont strictes : pas de baskets aux pieds, et si les participants doivent aller vite, il faut garder le plateau en sécurité sans renverser le contenu des verres et des bouteilles : "Chaque centimètre est pénalisé de 30 secondes, explique Fabien Géraud, l’un des organisateurs. Si la bouteille est absente ou cassée, c’est 7 minutes de pénalité. "
Pour les premiers, c’est un sans-faute obligatoire !
Fabien GéraudOrganisateur de la course des serveuses et garçons de café
Souples et détendus
L’évènement est organisé en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie. Son président, Pierre Massy, veut en profiter pour mettre en lumière les métiers de la restauration : "L’idée, c’est de sortir les collaborateurs des restaurants (…), qu’ils se montrent, et qu’ils puissent donner envie à des jeunes de venir intégrer leurs rangs."
Côté coureurs, l’exercice n’est pas évident, mais chacun a sa technique. Julien Caro, serveur au Versailles qui a gagné l’an dernier, partage son secret : "Il faut être le plus souple et le plus détendu possible. Je cours sur la pointe des pieds, et je change souvent de bras." Tout autre profil mais même motivation, Julien, serveur à l’Esat de Saint-Laurent-les-églises, est très concentré, comme en service : "Il faut garder une stabilité, être à l’aise, le sourire, parce que j’ai envie d’apporter la boisson au client, c’est le rôle d’un serveur."
Des pentes pyrénéennes à celles de Limoges
Le vainqueur de cette édition est un authentique Runner, qui termine sur un temps de 25 minutes malgré la chute de sa bouteille. Hyacinthe Salmon reconnaît avoir produit un bel effort : "Déjà, on est en tenue qui donne chaud, et en plus c’est un assez gros rythme."
Le serveur est pourtant un habitué des courses de haut niveau : il avait terminé cet été 4e du Grand raid des Pyrénées, une course de 121 km, mais probablement avec des baskets et sans plateau à transporter…