Ce dimanche 17 septembre 2023 après-midi, la police de Limoges (Haute-Vienne) est appelée pour une prise à partie par plusieurs personnes d'un mineur âgé de 15 ans, roué de coups. Les violences ont été filmées et diffusées sur les réseaux sociaux.
Les faits se sont déroulés le dimanche 17 septembre 2023 en milieu d'après-midi, rue Camille Pissaro, dans le quartier de la Bastide à Limoges (Haute-Vienne). Sur appel du 17, une équipe de la police a été prévenue pour une prise à partie par plusieurs personnes d'un mineur âgé de 15 ans.
Dans un communiqué, la police nationale de Limoges affirme qu'à leur arrivée sur place, les policiers ont été accueillis par la famille de la victime, qui aurait désigné deux jeunes hommes, âgés de 15 et 18 ans, ayant participé à l'agression de leur fils, "attrapé par des individus, conduit au huitième étage d'un immeuble pour lui faire subir des violences". Le tout a été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux.
La victime, rouée de coups, en état de choc
Sur le lieu de l'intervention, les agents ont constaté la présence d'une trentaine d'individus. Ils ont pris en charge la jeune victime, en état de choc, qui présentait des hématomes sur le visage.
Les deux jeunes désignés comme étant auteurs des violences ont été interpellés et conduits au commissariat de police pour être placés en garde à vue.
Lors de son audition, la victime a indiqué "avoir été frappée par cinq individus pendant que dix autres regardaient". Il serait venu se battre avec deux cousins qui le harcelaient et aurait été accueilli dans le quartier par un groupe. Il a obtenu trois jours d'ITT.
Le mis en garde à vue âgé de 15 ans a reconnu dans son audition avoir pris part à l’agression. L'agresseur majeur, lui, a indiqué que la victime avait tenté de lui voler son scooter, qu'il l’aurait rattrapé puis frappé.
Jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 d'amende
A partir des déclarations de la victime et des vidéos, trois autres individus ont été interpellés et placés en garde à vue le lundi 18 septembre après-midi. Deux d'entre eux ont été rapidement mis hors de cause. Le troisième, âgé de 16 ans, a fini par reconnaître avoir "filmé certaines violences et avoir porté un coup dans l’entrejambe de la victime sans avoir visé volontairement les parties".
A l'issue de leur garde à vue, les jeunes agresseurs âgés de 15 et 16 ans ont été notifiés un COPJ mineur (une convocation devant le juge des mineurs). Le jeune majeur sera lui convoqué devant la justice le 29 janvier 2024 dans le cadre de la procédure du plaider coupable, doublée d'une COPJ.
Tous devront s'expliquer sur les faits de violences aggravées en réunion, avec comme circonstances aggravantes l'enregistrement d'images de l'agression et la diffusion sur les réseaux sociaux. L'individu majeur encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Les deux mineurs feront probablement l'objet de peines plus clémentes : 2 ans et demi d'emprisonnement et 37 500 euros d'amende.