En 2018, la Fédération Française d’escrime intégrait très sérieusement le sabre laser parmi ses disciplines officielles. À Limoges, on peut donc s’y initier, sous l’égide du Cercle d’escrime. Les jeudis soir, une poignée de fondus, fans ou non de Star Wars, se défient dans des duels très codifiés, dans la salle d’armes de Chéops !
Il n’y a pas longtemps du tout, dans une galaxie, euh, la porte à côté en fait...
Ce n’est bien sûr pas exactement le tout début du générique de Star Wars. Celui qui, en 1977, fit basculer des millions et des millions de fans de ce côté-ci ou de ce côté-là de la Force. Mais comment ne pas y penser en pénétrant un jeudi soir dans la salle d’armes de Chéops, là où le cercle d’escrime de Limoges a formé tant et tant de petites et grandes lames ?
Des sabres lasers en polycarbonate
Car depuis quatre ans, on peut effectivement s’initier à cette discipline, via des sabres lasers faits en polycarbonate, le même plastique que celui des boucliers de CRS, flexible et 250 fois plus résistant que le verre !
Denis Lecavelier des Étangs-Levallois, maître d'armes du Cercle limougeaud, était réticent lorsqu’on lui a proposé de suivre la formation dispensée par la Fédération. Mais il s’est très vite laissé séduire.
"J’y suis allé un peu à reculons au départ. Ça paraissait être une fantaisie, un petit délire, et en fait non ! C’est vraiment du sport, il y a une stratégie, de la technique. Cela fait vraiment partie du combat, un petit peu comme l’escrime."
Deux genres cohabitent : la chorégraphie, un peu comme les Kata dans les arts martiaux,et le combat. À l’école des Padawans limougeauds, on est résolument du côté baston de la Force, même si certains pratiquent aussi la choré lors de démonstrations dans des conventions de fans.
Agilité, souplesse et endurance
Le sabre est fourni (seul celui du maître Denis "Yoda" fait du bruit), et les équipements de protection, nombreux, sont pour la plupart issus des protections du hockey sur glace. Le masque, lui, est un masque traditionnel d’escrime, agrémenté de protections latérales et arrières supplémentaires, puisque l’on frappe dans des zones où l’escrime ne va pas.
La pratique requiert agilité, souplesse, endurance et surtout un gros cardio. Si les duels sont plutôt courts, on s’interrompt à chaque touche, ils demandent une grosse débauche d’énergie.
Bon an, mal an, ils sont une quinzaine à pratiquer à Limoges, sur les quelque 2 500 licenciés que compte la Fédération Française.
De 15 à - paraît-il - 800 ans, homme, femme et pourquoi pas Wookie, pourquoi pas en famille pour vraiment jouer à "Je suis ton père !", les jeudis soir, à Chéops, c’est Star Wars Limoges combats laser !