C'est un sujet de conversation qui n'en finit pas d'alimenter les réseaux sociaux : la végétation qui prolifère dans les cimetières, et particulièrement celui de Louyat à Limoges. Face à l'indignation et l'incompréhension de nombreuses familles, la mairie s'explique et renvoie vers les propriétaires de concessions pour l'entretien de leurs parcelles. Première publication le 6 juin 2023.
Scandale au cimetière de Louyat, à Limoges (Haute-Vienne). Depuis plusieurs semaines, les herbes folles qui parcourent les allées du site, composé de 60 000 tombes, génèrent la colère des concessionnaires et des passants sur les réseaux sociaux.
Une autre déplore :
C’est une négligence totale, un irrespect pour ceux qui y sont et pour leurs proches.
Internaute en colèreGroupe Facebook "Tu sais que Tu viens de Limoges"
Face à l'indignation, la ville de Limoges est claire : il y a une volonté de ne pas utiliser de produits phytosanitaires depuis 2015 et les propriétaires des concessions se doivent d'entretenir les tombes.
Une propriété privée qui engage les familles
Depuis 2015, la mairie de Limoges souhaite appliquer une politique sans herbicides pour l'entretien de ses trois cimetières. Avec l'arrivée de la loi Labbé, interdisant l'usage de produits phytosanitaires dans les espaces verts publics au 1ᵉʳ janvier 2017, Limoges a voulu aussi se préparer avant l'entrée en vigueur de cette loi. Elle avait d'ailleurs préparé le grand public à ces changements en amont avec des panneaux de signalisation.
Surtout que, depuis le 1ᵉʳ juillet 2022, la loi s'est élargie et s'applique aux propriétés privées, aux lieux fréquentés par le public et aux lieux à usage collectif comme les cimetières.
On a pour mission d'entretenir les allées des cimetières. Autour des concessions funéraires, c’est à la charge des personnes, car c'est une propriété privée.
Sandrine JavelaudDirectrice de la communication, Ville de Limoges
Le sujet reste encore sensible aux yeux des familles et de certains propriétaires de concessions.
La mairie explique recevoir encore des plaintes, mais les courriers seraient toutefois de moins en moins nombreux : "En 2018, nous avons reçu trente-deux courriers de protestation contre le 'zéro phyto'. En 2021, ce sont onze courriers : le message est passé", nous confie Sandrine Javelaud.