Des intermittents du spectacle et des salariés précaires ont investi les locaux du théâtre de l'Union à Limoges ce jeudi 11 mars en fin d'après-midi. Ils demandent la réouverture des lieux de culture assortie de droits sociaux.

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A 17h30 ce jeudi 11 mars, une quarantaine de membres de la C.I.P (Coordination des Intermittents et Précaires), du Collectif des Mattermittentes , la CGT, le Synavi, Sud Culture et des élèves de l'Académie de l'Union ont investi le théâtre de l'Union à Limoges pour une durée indéterminée.

"Mourir sur scène OK, mourir sans scène pas OK", "Vous nous tuez, vous riez", "Il est pas un peu long cet entracte", les slogans des manifestants reflètent bien le désarroi dans lequel est plongé le monde culturel.

Les occupants des lieux dont les revendications vont au-delà de la réouverture des salles de spectacle tiennent une Assemblée Générale ce jeudi soir. Ils ont annoncé dans un court communiqué :

"Pas de réouverture sans droits sociaux garantis pour toutes et tous les intermittents de l'emploi et du spectacle !" CIP Limousin

Après l'Odéon début mars à Paris, Saragosse à Pau, le Théâtre de la Colline, le Théâtre National de Strasbourg mais également Châteauroux, Nantes, Besançon, Lille, Toulouse, l'occupation des théâtres se répand comme une trainée de poudre à travers le territoire. Des manifestants qui demandent la prolongation de l'année blanche pour les intermittents et son élargissement aux précaires et saisonniers.

Occupations inutiles et dangereuses pour Roselyne Bachelot

Aux questions d'actualité au gouvernement, hier mercredi 10 mars, la ministre de la culture a jugé que ces occupations n'étaient "pas le bon moyen, c'est inutile (...). Ces manoeuvres sont dangereuses, car elles mettent en menace des lieux patrimoniaux fragiles". 

Roselyne Bachelot qui, dans un tweet, a tenté de rassurer les manifestants :

Le théâtre de l'Union, lieu de résistance

En mai 2016, des membres du collectif "Nuit Debout" avaient déjà pris possession de la scène du théâtre de l'Union brandissant à l'issue d'une représentation une banderole "Antigone aurait dit non au 49.3".

En juin de cette même année 2016, des intermittents défendant leur statut étaient restés 4 jours dans ce même lieu culturel.

 

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