Des hommes de la compagnie de CRS de Limoges ont été mobilisés pour une mission auprès des migrants dans la "jungle" de Calais. Ils rentrent ce mercredi 2 décembre et dénoncent les conditions déplorables dans le camp et le manque de moyens.
Hélas, nous faisons plutôt des missions sanitaires comme la surveillance des repas. Cyril Louic, délégué syndical Alliance CRS
Cyril Louic déplore que les missions effectuées sur le site de Calais ne soient pas adaptées aux Compagnies républicaines de sécurité. Il estime que les missions sécuritaires sont plus urgentes que les missions dites "sanitaires". Éviter les débordements entre migrants, empêcher qu’ils bloquent l’autoroute. "Nous sommes là pour rétablir l’ordre".
Selon lui, la mission de surveillance et les patrouilles sont vues par les migrants comme des provocations et suscitent la colère. Une situation dangereuse pour ses collègues.
La crainte des maladies de la « jungle »
Les CRS sont inquiets pour leur santé et celle de leurs proches. Les conditions dans la jungle de Calais sont déplorables et certains migrants ont attrapé la gale. Les policiers craignent de contracter eux aussi cette maladie infectieuse, d’autant qu’ils considèrent n’avoir pas pu se protéger avec des moyens adaptés (gants anti-coupûres et surbottes).
Par ailleurs, une épidémie de grippe H1N1 a éclatée au sein du camp, et les CRS regrettent de ne pas avoir été informés par leur direction.
Cyril Louic demande que les sections de CRS ne soient plus déployées en permanence sur le site de Calais pour éviter les dangers et les risques sanitaires.
L'inquiétude des hommes de la CRS20, basée à Limoges. Ils reviennent d'une mission de 15 jours avec les migrants dans la fameuse jungle de Calais, et ils craignent pour leur santé et celle de leur proche. Ils reprochent à leur direction de ne pas leur fournir les moyens nécessaires pour se protéger.
Intervenant :
Cyril Louic, délégué syndicale Alliance CRS
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©France 3 Limousin