Des sénateurs ont adressé un courrier à Jean Castex pour demander la suppression des "une heure et un kilomètre" pour l'exercice physique. Cette mesure pourrait être concernée par un assouplissement du confinement cette semaine.
Comme presque tous les jours, Frédéric, président d'un club de triathlon, sort de chez lui ce dimanche 22 novembre pour une séance de sport près de Limoges.
Si, comme tous les triathlètes, il est privé de natation, il maintient ses sorties en vélo et en course à pied, mais à moins d'1 km de chez lui :
"Je respecte la règle, mais avec un petit élastique en fonction des boucles que j’ai à faire. Je commence un peu à être un hamster dans sa petite cage…"
"Si je fais du sport près de mon lieu de domicile, il y a la cohue"
Dans les lieux prisés par les sportifs du dimanche, la règle des "une heure et un kilomètre" a du mal à passer, qu'elle soit respectée ou non.
Beaucoup estiment qu’elle ne se justifie pas dans des régions vertes comme le Limousin, et espèrent un assouplissement prochain.
Pour un "marcheur intensif" croisé dans le bois de la Bastide, "ici, il n’y a personne. Si je fais du sport près de mon lieu de domicile, il y a la cohue."
Santé mentale et physique
Médecin du sport et cycliste, Guillaume Gerbaud figure également sur les listes des sportifs de haut-niveau.
Il n’a donc aucune restriction pour ses sorties à vélo, mais il rappelle que promouvoir l'exercice physique est un enjeu de santé publique pour tous : "Cette règle parait justifiée d’un point de vue sanitaire. Mais d’un point de vue santé mentale et physique, je pense que d’aller un peu plus loin, ce ne serait pas forcément déroger beaucoup."
Cette semaine, le gouvernement pourrait lui donner raison en abrogeant ou en modifiant cette règle.