Limoges : une compagnie de CRS est intervenue au Val de l'Aurence

Après les affrontements qui ont opposé des jeunes aux policiers, une compagnie de CRS est intervenue dans la nuit du 2 au 3 août dans la zone sud de Val de l'Aurence. Une opération qui vise à sécuriser un quartier sensible de la ville de Limoges (Haute-Vienne).

Nouvelle nuit de tensions dans le quartier du Val de l'Aurence à Limoges (Haute-Vienne). Après les affrontements pendant la nuit de lundi à mardi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a choisi de déployer la CRS 8, une compagnie de CRS en provenance de Paris. La quarantaine de CRS, spécialisés dans la guérilla urbaine, sont intervenus cette nuit dans la zone sud de Val de l’Aurence.

Une quarantaine de CRS déployés

Il est alors un peu plus de 22 heures. Une quarantaine d’hommes, cagoulés et arme au poing, prennent position. Objectif de l’opération : montrer la présence de l’Etat dans ce quartier très pauvre, livré aux trafics de drogue. 

Les CRS interviennent au carrefour où s’étaient déroulés les affrontements quelques heures plus tôt. La police et les pompiers avaient alors été visés par des tirs de mortiers, des cocktails Molotov et des mortiers d’artifice. Des barricades avaient été dressées par les émeutiers. Les forces de l’ordre avaient répliqué avec des gaz lacrymogènes et des tirs de lanceurs de balles de défense.

Pendant un point-presse organisé au QG du commissariat de police, Yannick Salabert, directeur départemental de la Sécurité publique, "vers 3h30 du matin, on a dispersé définitivement les émeutiers, et nous avons constaté l’incendie de trois véhicules. Cet acte était délibéré, pour nous attirer, de la part de la quarantaine de jeunes gens."

Pour le premier magistrat de Limoges, Emile-Roger Lombertie (LR) la cause des événements est claire : "Ce sont des quartiers tenus par les trafiquants de drogue. (…) Casser du policier ou du pompier, ce n’est pas quelque chose qui arrive comme ça par hasard, mais avec une vraie organisation."

Mais pour Baptiste Porcher, procureur de la République, s’il y a bien du trafic de drogue dans le quartier, "la situation est pas forcément liée au trafic de drogue, c’est un raccourci un peu rapide."

Des échanges de tirs de mortier ont eu lieu selon la police de Limoges. Un CRS a été blessé. Il aura un arrêt de travail de trois semaines et huit jours d’incapacité temporaire de travail.

Cette intervention est en tout cas un outil dont l’Etat se sert pour affirmer sa présence dans les quartiers. Une opération qualifiée de "coup-de-poing, de maintien sécurisé et renforcé de l’ordre sur ce quartier", par Jean-Philippe Aurignac, secrétaire général de la Préfecture de la Haute-Vienne.

Une enquête est en cours pour tenter de retrouver les auteurs de ces affrontements.

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