Lauryne et Maxence Jambart ont seize et quatorze ans, et leur vie tourne autour du karaté qu'ils pratiquent à haut niveau. À tel point qu'ils s'entraînent ensemble à domicile, dans le garage de la maison familiale.
"Faut travailler, travailler, travailler, et jamais croire qu'on est au sommet, parce qu'on sera toujours en bas en fait, on connaîtra rien, y'a personne qui connaît tout et faut toujours s'entraîner pour chercher à se perfectionner", affirme sagement Maxence, quatorze ans, entre deux combats d'entraînement avec sa sœur aînée Lauryne dans le dojo de la famille Jambart.
Un tatami et un portrait de maître japonais suffisent à transformer l'extension en parpaings du garage en lieu de pratique quotidien de cet art martial de combat à mains nues. "Ça nous permet de pouvoir nous entraîner dans de bonnes conditions. Nos parents ont investi pour qu'on ait cette chance-là, donc avec mon frère, on en profite le plus souvent qu'on peut pour pouvoir progresser pour les compétitions" raconte Lauryne.
Une affaire de famille
Licenciés à l’Amicale Laïque de Condat-sur-Vienne, plus axé sur le karaté traditionnel que sur la compétition, les deux adolescents ont franchi un seuil de niveau depuis qu’ils ont opté pour cet entraînement « maison » dirigé par leur propre père : "C'est pas toujours facile parce que des fois, les sentiments du papa voudraient prendre le pas sur ceux de l'entraîneur qui voudrait être plus dur, reconnaît Sébastien. Mais par contre, c'est grisant parce qu'on est très fusionnels, on passe énormément de temps ensemble et on partage plein de choses", se réjouit-il.
Performants dans leur discipline, Lauryne et Maxence le sont aussi dans leur scolarité : le collégien et la lycéenne ont chacun un an d’avance et de bons résultats. "Nous, on est fier d'eux, ils réussissent à l'école, ils nous rendent fiers dans le sport, ils ont de belles valeurs, ils sont gentils, ils sont rigoureux. C'est pas parce que c'est les miens, mais c'est des super gamins !", se félicite Stéphanie, leur maman.
Le reportage de Camille Chignac et Nassuf Djalani
durée de la vidéo : 00h03mn14s
Portrait d'une soeur et d'un frère qui partagent une passion : Lauryne et Maxence Jambart ont 16 et 14 ans et leur vie tourne autour du karaté qu'ils pratiquent à haut-niveau. A tel point qu'ils s'entraînent ensemble à domicile, dans la commune de Saint-Cyr en Haute-Vienne...
•
©Camille Chignac et Nassuf Djailani-France 3 Limousin
L'union fait leur force
Les valeurs portées par l'éducation familiale des deux adolescents, rejoignent la philosophie basée sur l'humilité, le respect, la patience, la pondération et l'engagement des arts martiaux. Leur pratique et leur relation en sont imprégnées :"C'est mon modèle. Depuis tout petit, je cherche à faire pareil ou mieux. C'est pas que je veux la dépasser, c'est que je veux lui ressembler, je veux atteindre son niveau, qu'elle soit fière de moi", raconte Maxence, plein d'admiration pour sa sœur. Et Lauryne est émue aux larmes de l'entendre.
Pour elle, "Mon frère et moi, on avance ensemble. Quand l'un progresse, il fait progresser l'autre. Il faut toujours que je sois à la hauteur pour mon frère parce que si moi, je ne me donne pas à fond, c'est pas possible pour lui de progresser, et inversement. Donc, on donne toujours tout l'un pour l'autre et c'est ce qui fait notre force, dans le karaté et tout le temps en fait. C'est nous contre les autres."
En octobre dernier, Lauryne a terminé troisième du prestigieux Open national Norris. Maxence, lui, l’a remporté. Et en mars, le jeune homme est devenu vice-champion de France avec l’équipe de Ligue Nouvelle-Aquitaine. Ces résultats les ont tous deux conduits pour la première fois au niveau international en Youth League. Une forte progression que le frère et la sœur apprécient avec humilité, en bons karatékas.