Le bâtonnier de Limoges a déposé plainte, ce vendredi 24 mars, à l'encontre de l'ancien secrétaire général de l’ordre. Ce dernier, licencié pour faute lourde, le 16 mars dernier, est accusé de malversations financières au détriment de l'ensemble des avocats du barreau.
Le bâtonnier de Limoges a déposé plainte, ce vendredi 24 mars, à l'encontre de l'ancien secrétaire général de l’ordre. Ce dernier, licencié pour faute lourde, le 16 mars dernier, est accusé de malversations financières au détriment de l'ensemble des avocats du barreau.
L’information nous a été confirmée ce vendredi soir : une plainte a bien été déposée, comme prévu, pour abus de confiance, faux et usage de faux à l’encontre de l’ancien secrétaire général de l’ordre du barreau de Limoges.
C’est le Conseil de l’Ordre des avocats qui a autorisé le bâtonnier Richard Doudet à déposer cette plainte en raison de soupçons de détournements de fonds que le mis en cause a avoués.
Comme nous l’évoquions dans notre précédent article, les montants portent sur plusieurs dizaines de milliers d’euros sur la période 2022 – 2023. Des experts-comptables seront vraisemblablement saisis pour observer les comptes de l’ordre des avocats sur les années précédentes.
L’émotion est retombée à Limoges, mais la consternation demeure. Ainsi, un avocat témoigne sous couvert d'anonymat : « Le barreau est très choqué, car on lui faisait tous confiance : l’ancien secrétaire général faisait partie de la famille ».
Nous l’évoquions sur l’antenne de France 3 Limousin en début de semaine : l’ordre a fait constater par huissier de justice, peu avant le licenciement, des publications sur les réseaux sociaux qui démontreraient un train de vie dispendieux de cet ancien salarié. Des investigations supplémentaires doivent être faites pour savoir si des suites seront données concernant son conjoint, Frédéric Olivé, l'ancien bâtonnier. Dans notre article du 19 mars, nous évoquions que le conjoint n'aurait appris que très récemment, par son mari, l'existence des détournements présumés. L’absence de connaissance, par le passé, aurait été expliquée par le fait que le couple, marié sous le régime de la séparation des biens, aurait traversé une période de séparation pendant la période de détournement supposée.
Le bâtonnier actuel indique ce vendredi qu’aucun engagement de remboursement formel n’a été pris à ce jour. Maître Richard Doudet précise également qu’aucun signalement n’a été formulé concernant une prétendue souffrance au travail du mis en cause au cours des six années où il a été salarié.
Prochaine étape, l’enquête pénale à l’égard de cet ex-salarié, qui n’était pas avocat au barreau.