Depuis le 9 août 2021, le pass sanitaire doit être présenté pour entrer dans les établissements de soins (hôpitaux, maisons de retraite...). La mesure concerne les accompagnants, les visiteurs mais aussi les patients non-urgents.
Depuis le 9 août 2021, le pass sanitaire doit être présenté pour entrer dans les établissements de soins (hôpitaux, maisons de retraite...). Pour une simple prise de rendez-vous, une consultation ou une visite à la Polyclinique de Limoges, il faut désormais montrer patte blanche. Soit par une vaccination complète, soit par un test négatif à la covid-19 (PCR ou antigénique).
"Si les personnes n'ont pas fait préalablement de test, qu'elles ne présentent pas de test antigénique ou de test PC négatif, elles ont la possibilité de faire sur place un test antigénique avec le laboratoire Biolyss pour pouvoir assurer au mieux leur consultation, leur séance ou leur hospitalisation" explique Thomas Roux, le directeur de la Polyclinique de Limoges.
Cinq lignes de vaccination sont ouvertes à la polyclinique de Limoges, sur rendez-vous. Pour les personnes qui optent pour un test, il est aussi possible d'obtenir sur place ce test antigénique dont le résultat est disponible en 15 minutes. Mais il vaut mieux être patient et muni d'un téléphone bien chargé. Il faut en effet scanner un QRcode qui vous donne accès, dans un premier temps, à un questionnaire à remplir en ligne (renseignements d'identité) Cette procédure a été mise en place par le laboratoire pour alléger la tâche des employés au guichet. Puis, après le prélèvement, un second QRcode vous est envoyé par sms, il vous donne alors accès à votre résultat négatif et c'est celui-ci que vous présentez comme pass sanitaire.
Des inquiétudes autour de l'accès aux soins
"Notre crainte est pour le mois de septembre, précise Thomas Roux le directeur de la polyclinique, lorsque les consultations vont revenir à un rythme normal. On espère que les choses vont pouvoir se fluidifier".
Du côté des usagers et des syndicats, une même inquiétude, celle de l'accès aux soins.
Aujourd'hui, qu'on soit vacciné ou non, on a droit aux mêmes soins, sinon, c'est de la discrimination et là, on n'est pas d'accord du tout
Ce que l'on craint, c'est que des gens ne se fassent pas soigner parce qu'ils ne vont pas pouvoir accéder normalement à l'hôpital. C'est un hôpital public, et qu'on demande à des agents de faire ce flicage, ce n'est pas normal.
Au niveau national, la CGT appelle à une grève des soignants depuis le 9 août, date de l'entrée en vigueur du pass sanitaire à l'hôpital. Un appel qui rejoint celui de SUD Santé-Sociaux pour une grève qui a débuté le 4 août pour un mois et de la Fédération autonome des sapeurs pompiers professionnels, principal syndicat de pompiers dont le mouvement commence le 10 août pour une durée indéterminée. "Vient un temps où ces personnes n'auront plus le loisir de faire grève puisque, par définition, cette obligation vaccinale s'appliquera", a déclaré le ministre de la santé Olivier Véran devant la presse lors d'une visite le 5 août au centre hospitalier d'Aix-en-Provence.