Record du prix du carburant : les professions libérales et les transports routiers lourdement touchés dans le Limousin

Ambulanciers, infirmiers libéraux, transporteurs de marchandises... La hausse du prix du carburant a de lourdes conséquences sur les transporteurs routiers et les professions libérales dans le Limousin.

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A plus de 2 euros par litre d'essence, le prix du carburant a rarement fait autant parler de lui parmi les automobilistes. Pour certains, la voiture ou le camion est un véritable outil de travail. Cette hausse du prix a de lourdes conséquences sur leur avenir professionnel.

Fabrice Besse est infirmier libéral à Panazol, en Haute-Vienne. Pour lui, impossible de faire autrement que d'utiliser la voiture tous les jours. Il parcourt en moyenne 80 km par jour. "J'aimerais que les indemnités kilométriques soient revues à la hausse", dit-il. Il espère voir un " petit boost" en fin d'année pour compenser cette forte hausse. 

De son côté, Thibault Augras, paysagiste à Limoges, a trouvé une solution : augmenter ses propres prix. "Si on est sur une prestation à 500 euros normalement, on augmente de 150 ou 200 euros pour compenser", détaille-t-il.

Ces professionnels libéraux se sentent impuissants face à ces prix qui ne cessent d'augmenter. Dans l'entreprise de Christophe Duprat, ambulancier et président de l'Association départementale des Transports Sanitaires Urgents (ATSU) de Haute-Vienne, on utilise 3000 litres par mois de carburant.  "On compte environ 25 000 euros de surcoût pour mon entreprise qui compte 12 véhicules", explique-t-il.

La fédération nationale demande à ce que l'activité ambulance soit assujettie à une TVA de 2,1%, comme les médicaments. Cela donnerait un peu de souplesse à notre trésorerie.

Christophe Duprat

6 millions d'euros en plus par an 

Même son de cloche du côté des transporteurs routiers. Pour l'entreprise de transport de marchandises Madrias, installée à Brive depuis 1973, remplir le réservoir de ses camions alourdit très fortement l'addition. Cela représente 6 millions d'euros supplémentaires par an pour cette société. 

"Malheureusement, la hausse ne va pas s'arrêter là", se désole Yann Domi, directeur commercial de Transports René Madrias. "Les pétroliers nous parle d'un tarif du carburant qui devrait atteindre les 2,5 euros donc ça risque d'être très compliqué." 

La situation va se compliquer aussi pour les clients. Les surcoûts de fonctionnement seront forcément répercutés sur les futures factures. Pour les professionnels du secteur, il existe une solution : baisser les taxes sur les carburants, qui représentent 75 % du prix au litre.

S'ils n'interviennent pas, ce sera véritablement une catastrophe dans le monde du transport.

Jean-Jacques Madrias

Selon ce professionnel, les plus petites sociétés de transport seront les premières victimes de cette hausse historique du carburant. Beaucoup pourraient mettre la clé sous la porte d'ici la fin de l'année si la situation ne s'arrange pas, d'après lui.

Des mesures ciblées devraient être annoncées par le gouvernement la semaine prochaine.

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