Santé : Le COCON, un espace de soutien aux femmes atteintes de cancer de l’ovaire fait escale à Limoges

A l'occasion de septembre turquoise, la micro-maison itinérante dédiée aux femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire ou de l'endomètre fait escale du 20 et 21 septembre au CHU de Limoges. Un temps de dialogue et de liberté de parole dans un lieu non médicalisé avec des professionnels à l’écoute pour une meilleure compréhension de la maladie.

"Ce que vous avez derrière vous, c’est ce qu’on appelle le COCON", explique Elise Deluche, chef de service et oncologue médicale. Une micro-maison itinérante pour aller à la rencontre des patientes dans les villes de France. C'est la première fois qu'elle s'arrête à Limoges : "C’est né d’une initiative conjointe de patients et de professionnels de santé. L’objectif était de pouvoir parler en dehors des murs de l’hôpital de la maladie, des cancers gynécologiques, plus spécifiquement le cancers de l’ovaire et le cancer de l’endomètre, et de répondre à toutes les questions auxquelles, nous on n’a pas forcément le temps en consultation de répondre. Et ça permet aux patients d’avoir accès aux différents professionnels de santé, en dehors de l’hôpital".

Le COCON est un lieu accueillant et chaleureux où les professionnels de santé et les membres de l’association IMAGYN peuvent répondre aux interrogations des femmes par le biais de 4 ateliers thématiques (sur inscription : www.cancerovaireconseils.fr.). L’occasion d’aborder des sujets tels que la sexualité, l’activité physique, la nutrition ou encore le parcours de soin. Enfin, la terrasse du COCON est aménagée afin d’accueillir le public qui souhaite s’informer sur tout ce qui a trait aux cancers gynécologiques.

"C’est essentiellement de l’écoute", détaille la professeure Deluche. "Pour une fois ce ne sont pas forcément les médecins qui parlent. C’est plus au tour des patientes de poser des questions, ainsi que l’entourage aussi. Parce que souvent l’entourage n’est pas forcément présent lors des consultations, ces rencontres permettent donc d’avoir un échange", complète la médecin. 

Quelle prise en charge au CHU de Limoges ?

La prise en charge au CHU de Limoges il est pluridisciplinaire. "On a la chance d’avoir un plateau technique qui permet de réunir les chirurgiens, l’oncogénétique, les oncologues médicaux, mais aussi tout ce qui va être soins de supports qui va permettre d’améliorer la prise en charge des patientes" rappelle la médecin. "L’autre point, c’est qu’on a accès à des essais cliniques. On est sur le Limousin le seul centre expert qui permet d’offrir la combinaison entre ce plateau technique et les essais cliniques et de ce fait, on a été labellisé dans le cadre du réseau INCA, qui est l’institut nationale du cancer, comme centre d’excellence clinique". 

Tous les centres labellisés font partie du réseau FEM-net : "De ce fait on collabore notamment avec l’Institut Bergonié, parce qu’on fait partie de la grande région Nouvelle Aquitaine. C’est ce qui permet d’améliorer la prise en charge de nos patients", complète Elise Deluche. 

Favoriser le diagnostic précoce

Le cancer de l’ovaire est une maladie silencieuse. Les premiers symptômes sont non spécifiques et expliquent le diagnostic souvent tardif de la maladie. Pour le cancer de l'endomètre, même si certains symptômes peuvent alerter les patientes et qu'il existe des facteurs de risque, il demeure peu connu. Ces deux pathologies ne bénéficient d'aucun dépistage, et les femmes touchées traversent un parcours de soins complexes. Les traitements (chirurgie, cycles de chimiothérapie) souvent lourds impactent la qualité de vie des patientes tant sur le plan physique et psychologique qu’au niveau de l’intimité. 

Dialogue

Les patientes et leur entourage peuvent parfois se sentir isolés. Les échanges avec les professionnels de santé sont souvent rapides et concentrés sur les questions essentielles de prise en charge. Le temps laissé au dialogue et la liberté de parole dans un lieu non médicalisé avec des professionnels à l’écoute participent à une meilleure compréhension de la maladie.

Pour rappel, le cancer de l’ovaire est le huitième cancer de la femme en fréquence et le quatrième en termes de décès. Le cancer de l'endomètre représente le second cancer féminin en fréquence après le cancer du sein.

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