Selon un classement publié par le syndicat SAMU urgences de France, le CHU Dupuytren ferait partie de ceux qui saturent les plus dans l’hexagone. Mais ces informations sont à relativiser.
Le classement « no bed challenge » est publié ce lundi 26 mars par le journal « aujourd’hui en France ». La semaine dernière, les malades fréquentant les urgences du CHU de Limoges avaient de grandes chances de finir sur un brancard dans le couloir. Cette semaine, le site internet No Bed Challenge indique même que Limoges est le premier du classement.
Un malade dans le couloir d’un service saturé aurait 5% de chances de décéder en plus. Ce taux monterait à 30% dans le cas d’une pathologie grave.
Auto-déclaration
Selon le docteur Dominique Cailloce, représentant du syndicat SAMU urgence de France à Limoges, le classement No bed challenge est basé sur les comptes rendus faits par les médecins responsables dans chaque établissement. Or, tout le monde ne jouerait pas le jeu en France. No Bed challenge ne serait donc pas exhaustif.
Problème structurel
Cependant, les urgences de Limoges sont selon Dominique Cailloce engorgées de manière structurelle.La population limousine est âgée. Les malades qui sont pris en charge sont donc souvent atteints de pathologies multiples. Il est difficile de trouver le service le plus apte à les prendre en charge. D’où le fait que les couloirs soient souvent encombrés de brancards.
Pour parer à ce problème, une unité de médecine d’urgence de la personne âgée (MUPA) a été créée à Limoges en novembre 2014. Il s’agit de la première de ce type en France. La MUPA est composée de gériatres et est intégrée physiquement aux urgences.