Train Paris - Limoges : l'acteur Nicolas Maury dans un wagon d'émotions

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Nicolas Maury a publié son premier album « la porcelaine de Limoges » en janvier 2023. Une nouvelle expérience pour ce comédien unique, exigeant et protéiforme. L’occasion de dessiner son portrait intime à travers un entretien au long cours dans un train, entre Paris et Limoges. ©Morgane Production / real : Didier Varrod

Nicolas Maury, originaire de Saint-Yrieix-la-Perche en Haute-Vienne, se livre dans un documentaire inédit signé Didier Varrod. L'acteur / chanteur et le réalisateur se retrouvent dans le Paris - Limoges pour un entretien intime. Une invitation au voyage dans un univers personnel et sensible.

"Ceux qui l'aiment prendront le train", c'est le sous-titre de ce documentaire inédit consacré à Nicolas Maury. Une belle référence au film de Patrice Chéreau, "Ceux qui m'aiment prendront le train", tourné en partie à Limoges. C'est dans ce long-métrage que Nicolas Maury fait ses tout premiers pas d'acteur, en 1998. 

Dans ce wagon qui le ramène aujourd'hui à sa terre natale, Nicolas Maury se confie à Didier Varrod. Les paysages défilent à la fenêtre de l'Intercité, tout comme défilent les émotions liées à une carrière multiforme. 

Pendant toutes ces années, le natif de Saint-Yrieix-la-Perche a conforté sa carrière de comédien, notamment dans la série "Dix pour cent", puis s'est essayé à la réalisation avec un premier film "Garçon chiffon". Grâce à "La porcelaine de Limoges", il ajoute, en 2023, une corde, sensible, à son arc : la chanson. 

A Saint-Yrieix-la-Perche, il y a le kaolin, l'argile la plus solide qui soit et qui donne un objet si fin, la porcelaine 

Nicolas Maury

"Ceux qui l'aiment prendront le train"

Lyrique, sauvage, audacieux, libre, inspirant, créatif, introverti, les adjectifs que lui donnent ses proches sont sans équivoque : cette fragilité de la porcelaine, Nicolas Maury la porte en lui. À 13 ans, il est fan de Vanessa Paradis. "Elle était détestée à cette époque, alors j'étais détesté aussi", confie-t-il, "elle était bravache et fragile, je me sentais comme elle."

En 2023, aux Francofolies de La Rochelle, il achève son concert avec "Quoi" de Jane Birkin, quelques jours avant la disparition de la chanteuse. Une fragilité supplémentaire.  

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"Entre la nostalgie des racines qui affleurent, et le désir de se risquer en chansons pour vivre une renaissance, Nicolas Maury se révèle sans fard, avec une sincérité bouleversante". ©Morgane Production / real : Didier Varrot

"Je suis un soldat de la fragilité"

Alors, on comprend qu'arriver à la chanson, ce n'est pas une lubie pour Nicolas Maury."Chanter ne veut pas dire jouer au chanteur, c'est aller à l'os de son âme" dit-il, c'est trouver la force de réaliser le rêve de sortir de soi.

"Je peux aller loin dans l'abandon avec une caméra, dans la vraie vie, je ne peux pas draguer". Une retenue personnelle, et pourtant il trouve que, "c'est beau de se donner encore rendez-vous sur un boulevard, et d'avoir peur, les papillons au ventre, même si c'est encore compliqué de se tenir la main entre deux hommes à Paris, de s'embrasser encore plus. Moi, je le fais, mais parfois par courage, je le fais pour me provoquer". 

Aller-retour face à Varrod

Dans le train, dans ce wagon de l'intime, un autre homme de Nouvelle-Aquitaine puisque Didier Varrod est né à Pau. Il a été le collaborateur de Jean-Louis Foulquier et depuis 2019, il est directeur musical des antennes de Radio France.

Et ce n'est pas par hasard si le réalisateur de ce documentaire a choisi le voyage et le retour aux sources pour nous parler de Nicolas Maury :"Dans les années 2020, on observe (...) que les chanteurs français sont de plus en plus convaincus que l'on n'échappe pas à ses origines (...). De Clara Luciani à Marseille, à Julien Doré dans le Gard, en passant par Benjamin Biolay vivant désormais entre Sète et Paris... Les exemples se multiplient, soit d'une revendication forte de son berceau de naissance, soit par la volonté de rester attaché à cette identité de racines". 

Il est donc presque naturel que lorsque Nicolas Maury arrive en Gare des Bénédictins, on devine le sourire pudique de l'enfant qui rentre chez lui. Didier Varrod a emmené l'artiste là où il avait envie d'aller et peut-être de rester un peu. Mais il y aura le trajet retour, vers Paris : "Rangé dans une vitrine, sombre destin de barbotine, tu rêves d'une vie de citadine. Pays de la madeleine, de la châtaigne, des pommes golden, j'te quitte, je dois monter sur scène" (parole de "Porcelaine de Limoges")

Une coproduction Morgane Production / Les Francofolies de La Rochelle

Avec la participation de France Télévisions

Un film de Didier Varrod

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